La croissance en Afrique du Nord tirée, entre autres, par celle du Maroc (BAD)

La croissance en Afrique du Nord tirée, entre autres, par celle du Maroc (BAD)

La Banque Africaine de Développement (BAD) a souligné, lundi, les performances de l’économie marocaine qui a permis à la région de l'Afrique du Nord de réaliser le deuxième taux de croissance le plus élevé dans le continent avec 4,9 % derrière l’Afrique de l’Est (5,9 %).

« Ces chiffres s’expliquent notamment par la performance du Maroc, qui a vu son taux de croissance passer de 1,2 % en 2016 à 4,1 % en 2017, stimulé par la hausse de la productivité agricole, qui a profité d’une bonne saison pluviale conjuguée aux impacts positifs du déploiement du Plan Maroc Vert », indique le rapport de la BAD.

L’économiste a souligné également que cette performance économique, due aussi à une production de pétrole plus importante que prévue en Libye, qui a permis au pays de réaliser une croissance de 5,1% en 2017, reste supérieure à la moyenne affichée par le continent dans son ensemble (3,6%) et place la région de l’Afrique du Nord en deuxième position en Afrique avec 4,9 % en 2017 contre 3,3 % enregistrés en 2016.

Portée par son programme de réformes macroéconomiques et structurelles, l’Egypte a affiché, elle


aussi, une croissance de son PIB, de l’ordre de 4 % en 2017, a ajouté la même source, précisant que les perspectives demeurent positives pour 2018 et 2019 grâce, notamment, aux réformes engagées dans l’ensemble des pays de la région.

« La région se porte globalement bien », a-t-elle commenté en notant que quatre pays de cette sous-région en l’occurrence l'Egypte, la Lybie, le Maroc et l'Algérie, ont tiré sa croissance. Cependant, les transformations structurelles escomptées peinent à se concrétiser et les économies des pays concernés restent peu diversifiées, même si l'Egypte, le Maroc et la Tunisie ont relativement réussi à diversifier leurs ressources, a-t-il noté.

Elle a relevé que la croissance de l’Afrique du Nord devrait atteindre respectivement 5 % en 2018 et 4,6 % en 2019, mais reste "volatile et fragile", étant donné que cette région souffre du paradoxe « croissance sans emplois ».

Selon le document, les économies de la région peinent à accélérer le processus de leur transformation structurelle, citant à titre d’exemple, l’économie tunisienne qui est relativement diversifiée, mais elle reste fortement dépendante de la croissance de la zone Euro, son premier partenaire commercial et économique.

Avec MAP