Grève générale le 5 février : les syndicats dénoncent le projet de loi sur la grève
Les quatre principales centrales syndicales du Maroc – l’Union marocaine du travail (UMT), la Confédération démocratique du travail (CDT), l’Organisation démocratique du travail (ODT) et la Fédération des syndicats démocratiques (FSD) – ont annoncé une grève générale nationale le 5 février.
Cette mobilisation vise à protester contre le projet de loi sur la grève ainsi que contre la gestion gouvernementale des revendications sociales et économiques.
La décision de cette grève intervient dans un contexte de tensions croissantes autour de l’adoption du texte en discussion à la Chambre des conseillers. Les syndicats dénoncent ce qu’ils considèrent comme un passage en force du gouvernement, sans concertation avec les partenaires sociaux. Une conférence de presse est prévue le 3 février afin d’expliquer les motivations de cette mobilisation.
La CDT critique vivement ce qu’elle qualifie de "despotisme gouvernemental" et déplore l’absence de mesures concrètes pour freiner la hausse des prix et améliorer les conditions de vie des citoyens. De son côté, l’UMT fustige une gestion "irresponsable" et pointe du doigt la détérioration du pouvoir d’achat des travailleurs, tout en regrettant l’absence de dialogue social depuis deux sessions consécutives.
Les syndicats rejettent fermement le projet de loi sur la grève, estimant qu’il restreint un droit constitutionnel fondamental sans véritable concertation. Cette grève générale s’inscrit donc dans une volonté de pression sur le gouvernement afin d’obtenir une révision du texte et la reprise du dialogue social.