PLF 2025 : La première partie adoptée en commission à la Chambre des conseillers
La Commission des finances et du développement économique a adopté à la majorité, mercredi à la Chambre des représentants, la première partie du projet de loi de finances (PLF) de l’année 2025.
À l’issue d’une séance de discussion de 23 heures consécutives, la première partie du PLF 2025 a été approuvée par 26 voix pour et 11 voix contre. Plus de 540 amendements ont été soumises au cours de cette séance qui s’est déroulée en présence du ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa.
“Les travaux ont été marqués par un débat sain et responsable entre le gouvernement et les députés, tant de la majorité que de l’opposition”, a souligné la présidente de la Commission des finances et du développement économique, Zaina Chahim, dans une déclaration à la MAP à l’issue de cette séance de discussion, précisant que le gouvernement avait répondu favorablement à plusieurs amendements proposés.
Mme Chahim a également fait savoir que les principaux amendements concernent le Gazoduc africain atlantique et les événements sportifs que le Royaume accueillera, qu’ils soient de portée continentale (Coupe d’Afrique des nations – CAN) ou internationale (Coupe du Monde 2030), ainsi que la modification de certaines dispositions législatives, notamment celles relatives au code des douanes et au code des impôts.
Évoquant les modifications apportées à certaines dispositions législatives dans le cadre du soutien à l’industrie nationale, Mme Chahim a indiqué que l’Exécutif a également pris en compte les amendements présentés, tant par l’opposition que par la majorité, concernant les mesures et procédures relatives aux notaires.
La ministre de l’Économie et des finances, Nadia
Fettah, avait assuré, lors des sessions de discussion générale du PLF à la Commission des finances et du développement économique, que ce texte traduit la volonté ferme du gouvernement de poursuivre les efforts pour mettre en œuvre les engagements du programme gouvernemental pour la période 2021-2026, tout en s’adaptant aux crises successives et à la conjoncture de chaque année.
Elle avait aussi relevé que la continuité du programme gouvernemental, en dépit d’un contexte international incertain et d’un environnement national marqué par de nombreux défis, illustre la stabilité de la politique gouvernementale et sa résilience face aux crises.
La ministre avait également souligné la confiance de l’Exécutif quant à l’atteinte du taux de croissance prévu pour 2025, basé sur des données nationales précises et prenant en compte les prévisions mondiales, notamment dans la zone euro, premier partenaire économique du Maroc.
La ministre avait, en outre, rappelé les mesures sociales mises en place par le gouvernement, telles que l’augmentation de la part de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) allouée aux collectivités territoriales, passant de 30% à 32%, ainsi que l’amélioration du revenu des salariés grâce à la réduction de l’impôt sur le revenu (IR).
Mme Fettah avait, de même, indiqué qu’un montant exceptionnel de 340 milliards de dirhams (MMDH) a été alloué à l’investissement public en 2025, en raison des projets et ambitions majeurs pour la phase à venir, dont 17,6 MMDH pour le secteur de l’équipement et de l’eau, 11,6 MMDH pour l’agriculture et 6,6 MMDH pour l’habitat, précisant que ces investissements profitent directement aux entreprises marocaines.