Le projet de budget de la DGAPR présenté devant la commission de justice
Le projet de budget sectoriel de la Délégation générale à l'administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) au titre de l'année 2025 a été présenté à la Chambre des représentants, en présence du secrétaire d’État auprès de la ministre du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Économie sociale et solidaire, chargé de l’Artisanat et de l’Économie sociale et solidaire, Lahcen Essaadi, ainsi que du Délégué général à l'Administration pénitentiaire et à la réinsertion, Mohamed Salah Tamek.
Lors de la présentation de ce projet de budget devant la Commission de justice, de législation, des droits de l'Homme et des libertés, M. Essaadi a salué les efforts déployés par la DGAPR pour parvenir à un équilibre entre discipline et sécurité au sein des établissements pénitentiaires.
Le responsable a également passé en revue nombre de défis auxquels fait face le secteur, notamment en matière d'accompagnement des avancées législatives du Royaume dans le domaine des droits de l'Homme et des libertés, soulignant que le gouvernement s'emploie à surmonter ces défis en mobilisant tous les moyens nécessaires.
Pour sa part, M. Tamek a exposé, dans une allocution, les grandes lignes du projet de budget du secteur, qui consacre à la Délégation générale des crédits de fonctionnement liés aux équipements et aux dépenses diverses de l'ordre de 1.063,3 millions de dirhams (MDH), contre 966,43 MDH au titre de 2024, soit une hausse de 7,23% qui s'explique par la hausse du nombre des détenus.
Quant au budget d'investissement, il est passé de 160,7 MDH à 200 MDH, alors que le nombre de postes budgétaires est resté stable à 1000, a-t-il ajouté. Le Délégué général à
l'Administration pénitentiaire et à la réinsertion a estimé que, malgré cette amélioration relative des fonds alloués à la Délégation, ils demeurent en deçà des besoins croissants de la Délégation en raison de l'augmentation continue du nombre de détenus, ce qui soulève de nombreux défis en matière d'hébergement, de services et de programmes dédiés aux pensionnaires.
M. Tamek a également fait part de l’engagement de la DGAPR à s'acquitter de ses responsabilités en la matière, mettant l'accent sur la nécessité de renforcer les ressources matérielles et humaines de la Délégation.
En outre, le responsable a exposé les différentes réalisations accomplies en vue de consolider les acquis, notamment en matière de lutte contre la surpopulation carcérale (105.000 détenus), un phénomène en hausse qui dépasse, dans certains cas, la capacité d'accueil.
À cet égard, M. Tamek a rappelé l'importance de la mise en œuvre de la loi n° 43.22 relative aux peines alternatives et de la loi n° 10.23 portant organisation et gestion des établissements pénitentiaires.
Il s'est également arrêté sur les programmes de réhabilitation et de réinsertion des détenus, en présentant les principaux projets réalisés dans le domaine du soutien éducatif, y compris l'adoption de plateformes numériques et l'alphabétisation, notamment à travers le programme "Des prisons sans analphabétisme". Il a également mis en avant les programmes liés à la formation professionnelle visant à renforcer les opportunités d'insertion professionnelle post carcérale.
M. Tamek n'a pas manqué d'aborder les initiatives culturelles, de divertissement et artistiques organisées en faveur des détenus, se félicitant des efforts concertés de l'ensemble des parties prenantes pour consolider les acquis et renforcer la protection sociale des détenus.