Antonio Guterres appelle à un compromis pour un financement climatique ambitieux
Le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé, jeudi à Bakou, les ministres et les négociateurs à assouplir leurs positions pour aboutir à des objectifs ambitieux de financement de la lutte contre les changements climatiques.
« Dans un contexte de divisions et d’incertitudes géopolitiques, le monde a besoin que les pays se rassemblent ici à Bakou. Je lance donc un appel direct aux ministres et aux négociateurs d’assouplir leurs positions, de surmonter leurs divergences et de ne pas perdre de vue l’ensemble du tableau », a affirmé M. Guterres lors d’une conférence de presse, à son retour du sommet du G20 à Rio de Janeiro.
« Je sens un appétit pour un accord », a noté le chef de l’ONU, relevant le besoin d’une »impulsion majeure » pour que les discussions franchissent la ligne d’arrivée, en vue de parvenir à un »paquet ambitieux et équilibré » sur toutes les questions en suspens, avec un nouvel objectif financier.
Une augmentation des financements est »essentielle », pour que l’ensemble des parties puissent mettre en œuvre de nouveaux plans nationaux alignés sur le seuil de 1,5°C, a dit M. Guterres, insistant sur l’importance de financer des
initiatives qui aident les nations à passer à une énergie propre et abordable tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre.
La coopération internationale dans le cadre de l’Accord de Paris est »indispensable » à l’action climatique, a-t-il encore souligné. Il a rappelé, dans ce sens, que les banques multilatérales de développement se sont engagées, la semaine dernière, à augmenter leur financement pour le climat à 120 milliards de dollars par an d’ici à 2030, avec 65 milliards de dollars supplémentaires mobilisés auprès du secteur privé. Par ailleurs, le Pacte pour l’avenir, adopté en septembre dernier s’engage à améliorer l’accès au financement et à accroître la capacité de prêt des banques de développement, a ajouté le responsable onusien.
La 29è session de la Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (11-22 novembre) met essentiellement l’accent sur le financement climatique, eu égard au besoin de permettre à l’ensemble des pays de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de protéger les vies, ainsi que sur les moyens de subsistance contre l’aggravation des effets du changement climatique, notamment pour les communautés vulnérables.
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