L’institut CDG prospecte le tourisme du futur
De quoi sera fait le tourisme de demain au Maroc ou, autrement dit, quel est le tourisme du futur ? Une question à laquelle les intervenants d’un webinaire organisé par la CDG ce 30 avril 2024 ont apporté des éléments de réponse, partant du constat que le tourisme au Maroc représente 12% en moyenne du PIB depuis au moins 15 ans, 14,5 millions de touristes, et que ce marché est à proximité de deux autres espaces importants : l’Espagne avec 85 millions de touristes étrangers et le Portugal, 22 millions…
L’auteur globe-trotter Armelle Solelhac, le DG déléguée du CRT de Casablanca Bouchra Taïbi, l’opérateur Othmane Ibn Ghazala et l’ancien DG de la Confédération nationale du tourisme Mohamed Saïd Tahiri ont donc débattu une heure trente durant de la question du tourisme, essayant de développer une vision de ce secteur phare de l’économie marocaine, à la lumière de l’enchaînement de crises multiformes que le monde, et le Maroc, ont connues.
Après un état des lieux du tourisme national, l’idée de réinvention des approches de ce secteur ont été développées, en fonction par exemple des nouveaux comportements des
gens (télétravail, plus grande mobilité…). Introduire les nouveaux comportements implique également de penser à un plus grand et meilleur usage des nouvelles technologies dans les parcours touristiques, de la gestion du temps aux propositions d’activités. Il y a aussi ces autres types de tourisme, le tourisme vert ou le tourisme régénératif, et d’autres encore, qui se regroupent selon plusieurs nouvelles tendances du secteur du tourisme (d’un tourisme de masse à un tourisme d’espace, l’hypertourisme dans la connexion ou la déconnection, le micro-tourisme…).
Et bien évidemment, le Maroc recevant la CAN 2025 en 2025 et le Mondial, avec l’Espagne et le Portugal en 2030, la question de l’organisation touristique autour de ces événements a été débattue, entre autres à travers la notion de fan expérience et l’intégration mutuelle des populations locales et des visiteurs du pays.
Il ressort de ce webinaire que le tourisme des années 20 et suivantes ne saurait être de la même nature que ce qui prévalait avant, en raison des mutations dans les comportements et les technologies. Il faudra penser à autre chose, s’adapter, être rapide, pour que notre tourisme puisse se développer.