Le Maroc espère décarboner le secteur de l'énergie d'ici 2050 dans une nouvelle vision
Le royaume du Maroc envisage de construire un secteur énergétique sans carbone d'ici 2050 alors que le pays d'Afrique du Nord adopte une nouvelle vision énergétique, Bas Carbone (Bas Carbone).
La nouvelle vision, composée de sept orientations, vise avant tout à accélérer le développement fort des énergies renouvelables en vue de décarboner l'électricité, avec un objectif indicatif de 80 % d'ici 2050 et à accroître l'électrification des usages dans l'industrie, le bâtiment, et des transports, et évaluer le potentiel de développement de l'hydrogène vert pour décarboner l'industrie et le fret routier.
Le plan d'avenir conçu et soumis aux Nations Unies par le ministère de la Transition énergétique et du Développement durable vise également à généraliser l'efficacité énergétique ainsi que l'efficacité de l'utilisation des ressources naturelles dans tous les secteurs d'activité, tout en développant des normes de qualité dans la construction et les équipements. , stimuler l'économie circulaire, réduire et valoriser les déchets, ainsi que développer des écosystèmes agricoles et forestiers durables et résilients et mettre en œuvre des plans de transport et de logistique qui favorisent la multimodalité et des investissements massifs dans le développement de nouvelles infrastructures de transport.
La vision veut également promouvoir une nouvelle génération de villes à
faibles émissions de carbone et intelligentes, y compris l'intégration systémique des technologies de transition numérique dans tous les secteurs socio-économiques.
Le royaume du Maroc, dans le cadre de la vision attendue d'ici 2050, réduira sa dépendance aux centrales thermiques conventionnelles et augmentera l'utilisation des technologies de réseaux intelligents.
« L'hydrogène vert produit par électrolyse à partir d'électricité renouvelable et de ses dérivés (ammoniac, méthanol) pourrait également contribuer à décarboner les filières énergétiques et les usages qui ne peuvent pas être directement électrifiés. On les retrouve principalement dans les transports lourds (bateaux, avions, camions longue distance) et certaines applications industrielles (chaleur industrielle à très haute température) », souligne également le plan.
La vision ambitieuse se heurte cependant à un certain nombre d'obstacles dont une forte inertie des systèmes techniques basés sur des équipements et infrastructures lourds, l'urgence de répondre aux besoins des ménages et de l'économie nationale ainsi qu'une transition technologique complète vers le bas carbone.
Les enjeux, insiste également le plan, peuvent être relevés à travers quatre options à savoir les nouvelles énergies renouvelables (éolien et solaire, énergies variables), les énergies renouvelables conventionnelles (hydraulique et biomasse), l'énergie nucléaire et enfin les énergies fossiles, associées au captage et stockage du carbone ( CCS).