BAM/Taux directeur: CDG Capital Insight prévoit un statu quo

BAM/Taux directeur: CDG Capital Insight prévoit un statu quo

Bank Al-Maghrib (BAM) devrait maintenir inchangé son taux directeur à 1,5% lors de son prochain Conseil du 21 décembre, prévoit CDG Capital Insight dans son “Flash pré-Conseil de Bank Al-Maghrib”.

“Nous pensons qu’il est plus probable que le Conseil de Bank Al-Maghrib maintienne le taux directeur inchangé au niveau de 1,5% lors de ce prochain Conseil et ce, dans l’attente d’une transmission complète des baisses du taux directeur vers les taux débiteurs et d’une amélioration des conditions d’investissement et de financement”, écrit CDG Capital Insight.

Et de soutenir: “D’autant plus qu’une baisse supplémentaire du taux directeur devrait générer un recul additionnel aussi bien des taux associés aux produits d’épargne bancaire que des taux obligataires au sens large, ce qui pourrait conduire à un affaiblissement de l’épargne financière d’un côté, et à l’alourdissement des contraintes de gestion pour les fonds de retraite et d’assurance vie, de l’autre”.

D’après l’économiste à la Direction Insight, Ahmed Zhani, ce Conseil intervient dans un contexte de reprise économique associée à un ralentissement de la distribution des crédits, particulièrement ceux destinés à l’investissement, ajoutant que trois faits majeurs caractérisent le comportement des sphères monétaire, financière et réelle


de l’économie nationale, depuis la tenue du dernier Conseil de Bank Al-Maghrib en octobre 2021.

Il s’agit d’une atténuation du déficit de la liquidité du secteur bancaire sous l’effet d’une amélioration conjuguée des différents facteurs autonomes de la liquidité bancaire (FALB) et d’une transmission incomplète des deux baisses du taux directeur (de 75 pbs au total) enregistrées en 2020 vers les taux débiteurs, avec une faible reprise des crédits particulièrement ceux destinés à l’équipement.

Il est aussi question d’un ralentissement prévu de la croissance économique en 2022 sous l’effet d’une baisse prévue du PIB agricole, sous l’hypothèse d’une campagne agricole moyenne et d’un léger recul de la croissance non agricole, compte tenu de la dissipation de l’effet de base généré par la crise liée à la pandémie du nouveau coronavirus (covid-19).

De même, et malgré le faible dérapage à la hausse de l’inflation sous-jacente enregistrée au cours des derniers mois, les prévisions d’inflation à moyen terme demeurent
en dessous du seuil théorique de 2%, reflétant l’absence de pressions émanant de la demande, comme l’illustre le niveau élevé du taux de chômage (11,8% en T3-2021) et la faible progression des crédits.