Un rythme soutenu du crédit bancaire en 2020

Un rythme soutenu du crédit bancaire en 2020

Le crédit bancaire a pu maintenir un rythme soutenu en 2020, malgré la forte contraction de l’activité économique, indique Bank Al-Maghrib (BAM).

“En dépit de la forte contraction de l’activité économique, le crédit bancaire a pu maintenir un rythme soutenu, grâce notamment à une orientation très accommodante de la politique monétaire”, souligne la Banque centrale dans son rapport annuel sur la situation économique, monétaire et financière au titre de l’exercice 2020, présenté par Abdellatif Jouahri, Wali Bank Al-Maghrib à SM le Roi Mohammed VI.

Cette évolution a été favorisée également par les mesures de soutien et de relance mises en place par le Comité de Veille Economique (CVE), ainsi que par les avantages accordés dans le cadre du programme Intelaka, ajoute le rapport.

Ainsi, sa progression est ressortie à 4,4%, au lieu de 5,3% en 2019, avec une accélération de 4,4% à 7,8% de l’accroissement des prêts aux sociétés financières et une consolidation de 5,5% à 3,8% de celui des concours au secteur non financier, fait savoir BAM, notant que son ratio au PIB a augmenté de 8,3 points


de pourcentage à 87,9%.

Par secteur institutionnel, le crédit bancaire destiné aux entreprises non financières privées a enregistré une hausse de 4,7%, recouvrant une forte expansion des facilités de trésorerie de 11%, un ralentissement de la progression des crédits immobiliers à 0,4% et un repli de 5,1% des crédits à l’équipement.

En revanche, les prêts aux entreprises publiques ont enregistré un recul de 2,5% après celui de 0,8% un an auparavant, reflétant l’accentuation de la baisse de 0,5% à 3,9% pour ceux destinés à l’équipement et de 0,2% à 17,7% pour les facilités de trésorerie, souligne le rapport.

De même, les concours aux particuliers ont augmenté de 3,4%, après 5,1%, résultat d’un accroissement de 4,4% des prêts à l’habitat et d’une diminution de 4,3% de ceux à la consommation.

Pour leur part, les crédits aux entrepreneurs individuels ont marqué une augmentation de 8,9%, portée par l’expansion de 29,9% des comptes débiteurs et facilités de trésorerie, à la faveur essentiellement du programme Intelaka et des lignes de crédit garanti à taux zéro, mises en place dans le cadre de soutien à cette catégorie face à la crise.