Le Maroc, acteur stratégique de l’intégration économique africaine

Le Maroc, acteur stratégique de l’intégration économique africaine

Le potentiel économique du Maroc, son positionnement géographique adossé à des infrastructures modernes et de premier plan, permettent au Royaume de se positionner comme un acteur stratégique de la coopération africaine et de son intégration économique, a souligné l’ambassadeur du Maroc à Rome, Youssef Balla.

Intervenant lors d’un Webinaire organisé récemment à Rome sur l’Accord sur la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) par «l’association diplomatia», M. Balla a mis en avant l’importance de la coopération Sud-Sud prônée par le Royaume ainsi que le nouveau paradigme de coopération « Nord-Sud-Sud », à travers la dynamique des investissements des opérateurs marocains en Afrique et la conclusion de plus de 600 accords de coopération.

Il a souligné, dans ce sens, que l’Accord pour la création de la ZLECAF est « un événement géoéconomique majeur mais avant tout, il s’agit un projet politique ambitieux qui traduit la volonté de tout un continent qui plaide pour le renforcement de son développement économique, de son commerce intra-africain (17% actuellement comparée à 67% en Europe), de sa croissance et de sa résilience».

Le diplomate marocain a mis l’accent sur le rôle de catalyseur que joue le Maroc dans la création des mécanismes de coordination efficaces dans le cadre de la ZLECAF, qui, a-t-il dit, « s’adapte parfaitement avec la vision du Roi, qui accorde une place importante à l’Afrique dans la politique étrangère du Maroc et appelle à


l’intégration économique et industrielle forte au sein de ce nouveau marché unique ».

« Le potentiel économique du Maroc, son positionnement géographique, avec des infrastructures modernes, permettent au Royaume de se positionner comme acteur stratégique de ce nouveau partenariat, en partageant son savoir faire, sa stratégie nationale basée sur le renforcement de la solidarité, la promotion de l’égalité des sexes, la lutte contre le changement climatique, l’innovation technologique, et l’investissement dans les énergies vertes», a-t-il soutenu.

Cette stratégie nationale, a-t-il dit, est considérée comme un moyen d’action en Afrique pour promouvoir une politique de coopération proactive, axée sur la responsabilité partagée, la solidarité, et mutuellement bénéfique pour les 54 pays membres de cette Zone.

M. Balla a ajouté que cette nouvelle étape renforce la voie de l’unité africaine et contribuera au développement des chaines de valeur continentales, ouvrira de nouveaux horizons pour les systèmes de transport et de nouvelles opportunités de business européennes et internationales, eu égard aux perspectives de croissance du PIB (3.4 bilions d’euros) continental de 7 %, soit 450 milliards de dollars.

Cette rencontre a connu la participation d’un parterre de panélistes de haut niveau, dont le président de l’Institut pour les études de politique internationale, le directeur général adjoint / directeur central pour les pays d’Afrique subsaharienne du ministère italien des Affaires étrangères, le PDG du Groupe MAPEI et le DG du Groupe Banque populaire, ainsi que plusieurs diplomates.