Décrochage scolaire, Saïd Amzazi privilégie la sensibilisation à la sanction

Décrochage scolaire, Saïd Amzazi privilégie la sensibilisation à la sanction

Dans sa lutte contre le décrochage scolaire, le ministre de l'Education nationale Saïd Amzazi a décidé de mettre les parents et les tuteurs des mineurs qui quittent prématurément l'école,face à leurs responsabilités. Pour arriver à cela, le ministre a prévu des mesures coercitives pour obliger les parents responsables de cette situation à plus de rigueur et d’implication dans le cursus scolaire des jeunes. Le ministre de l'Éducation l'a annoncé dans une interview accordée à Alyaoum24.

La décision est basée sur des dispositions de la constitution qui garantissent l'accès à l'éducation pour tous. Selon le ministre, il est donc non seulement un devoir des parents et des tuteurs mais aussi de l'Etat de garantir le droit à l'éducation.

Le ministre fait ainsi usage de l'application de la constitution  en son article 1 du dahir n° 1-63-071 du 25 joumada II 1383 (13 novembre 1963) relatif à l’obligation de l’enseignement, modifié et complété par le dahir n°1-00-200 du 19 mai 2000 portant promulgation de la loi n°04-00, qui stipule que « l’enseignement est obligatoire pour les enfants marocains des deux sexes depuis l’année où ils atteignent l’âge de six ans jusqu’à quinze ans révolus ». 

Mieux, la Loi cadre sur l’éducation 51-17 , renforce cette disposition dans son article 19, où elle stipule que « l’accès à l’enseignement scolaire est obligatoire pour tous les enfants des deux sexes ayant atteint l’âge de scolarisation. Cette obligation incombe à l’Etat et à la...

famille ou à toute autre personne qui assume la responsabilité légale de l’enfant. Est en âge de scolarisation l’enfant qui atteint l’âge de 4 ans jusqu’à 16 ans révolus ».

Selon Saaïd Amzazi, il existe actuellement un partenariat entre le ministère de l'Éducation et le ministère public qui permet de poursuivre les parents des jeunes qui quittent prématurément l'école, mais la sensibilisation restera prioritaire sur la sanction.

Le décrochage scolaire est une préoccupation au Maroc depuis des années. Malgré les défis éducatifs posés par le coronavirus en 2020, le nombre de sortants prématurés de l'école a diminué l'année dernière .

Au total, il y avait plus de 300 000 sortants scolaires au cours de l'année scolaire précédente. Dans l'enseignement primaire, le nombre de sortants prématurés de l'école a diminué en 2020, passant de 2,7% à 2,1%. Dans les écoles secondaires, 10,4% des élèves ont abandonné leurs études, contre 12,1% à la même période un an plus tôt, et dans l’enseignement secondaire, la part est passée de 8,8% à 7,4%.

Au cours de l'année scolaire 2019-2020, le Maroc a adopté un programme d'enseignement à distance en raison des mesures  du coronavirus introduites en mars 2020.

Les élèves vivant dans des régions éloignées faisaient partie de ceux qui étaient confrontés aux défis les plus difficiles en raison du manque de ressources pour suivre l'enseignement à distance. Pour cette raison, le ministère a également organisé des cours via les chaînes de télévision nationales.

MN