Maroc: La croissance prévue à 0,5% au T1-2021
La croissance de l’économie nationale devrait se situer à 0,5% au cours du premier trimestre de l’année 2021, selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP).
« Compte tenu d’un abaissement de 0,5% de la valeur ajoutée hors agriculture et d’un rebond de 10,8% de celle de l’agriculture, l’activité économique enregistrerait une hausse de 0,5% au premier trimestre 2021, en variation annuelle, après quatre trimestres consécutifs de baisse », précise le HCP qui vient de rendre public son point de conjoncture du T4-2020 et perspectives pour le T1-2021.
Et d’ajouter que la croissance économique globale devrait s’accélérer sensiblement au cours des trimestres qui suivent, profitant d’un effet d’ajustement de la base lié à la chute de l’activité pendant la période de confinement.
Dans le détail, les activités hors agriculture devraient poursuivre leur redressement, au T1-2021, affichant un repli de 0,5%, indique la même source, notant que dans le secteur secondaire, l’activité industrielle se redresserait sensiblement, tandis que celle de la construction continuerait de pâtir de la faible demande adressée à l’immobilier résidentiel. La production d’électricité s’affirmerait, également, dans le sillage de la reprise graduelle des activités industrielles.
Dans le secteur tertiaire, l’activité poursuivrait sa reprise modérée dans le commerce, le transport et la restauration, alors qu’elle resterait relativement dynamique dans les services non-marchands.
Pour ce qui est des activités agricoles, elles
connaîtraient un sensible mouvement de reprise, sous l’hypothèse d’une pluviométrie hivernale excédentaire et généralisée, relève le HCP, faisant savoir qu’en variation annuelle, la valeur ajoutée agricole devrait enregistrer une hausse de 10,8%, contribuant pour +1,2 point à la croissance économique globale.
La campagne agricole 2020/2021 avait certes connu un début plutôt difficile, avec un déficit pluviométrique de 48% aux mois d’octobre et novembre 2020, mais le retour quasi-général des précipitations en décembre devrait favoriser une accélération des travaux de sol et une amélioration des parcours végétaux.
La poursuite des conditions climatiques favorables pendant les saisons hivernale et printanière permettrait une hausse plus soutenue de la production agricole qui serait accompagnée par une amélioration de l’emploi, après deux années successives de sécheresse.
En outre, ledit point de conjoncture fait également ressortir que la demande intérieure poursuivrait son redressement à un rythme modéré. La baisse des dépenses des ménages s’atténuerait, sous l’effet du redressement attendu des achats de biens alimentaires et manufacturés.
Les dépenses de restauration et de transport progresseraient, quant à elles, par rapport au quatrième trimestre 2020, mais à un rythme moindre, alors que les dépenses en services non-marchands, particulièrement sociales, resteraient relativement dynamiques, situant la hausse de la consommation publique à 4,3%. En revanche, l’effort d’investissement resterait relativement faible, notamment dans les produits de construction.