L'inclusion financière nécessité d’un « véritable » choc
Pour combler les écarts les plus significatifs en termes de pénétration des services financiers entre femmes et hommes, ruraux et urbains, jeunes et adultes, un « véritable » choc d’inclusion financière s’avère nécessaire, selon un rapport de Bank Al-Maghrib et du ministère de l’Économie, des finances et de la réforme de l’administration.
Ce choc d’inclusion ne pourrait être réalisé qu’en dépassant les paradigmes des modèles « classiques » et en investiguant des modèles alternatifs qui ont favorisé des sauts considérables en termes de pénétration et d’utilisation des services financiers à l’échelle internationale, indique ce premier rapport sur la Stratégie nationale d’inclusion financière » (SNIF).
A cet effet, poursuit la même source, la SNIF est venue combler les écarts dévoilés par le diagnostic et ainsi mettre en place des solutions idoines pour explorer le gisement de progrès qui demeure important.
Pour ce faire, cette stratégie a fixé un cap à l’ensemble de l’écosystème et a mis en place un cadre de coordination et de collaboration national autour des axes clairement définis suivant une approche participative.
C’est ainsi qu’une définition nationale de l’Inclusion Financière a été élaborée, inspirée des définitions adoptées par le réseau de l’Alliance pour l’inclusion financière (AFI – Alliance for Financial Inclusion) et par la Banque Mondiale, mais aussi des différents échanges avec l’écosystème financier marocain et des conclusions du diagnostic, fait savoir ledit rapport.
Considérée comme
une composante importante des modèles de développement des pays, l’inclusion financière ne cesse de gagner en importance et de susciter l’intérêt des autorités publiques et des organismes internationaux soucieux de lutter contre la pauvreté et de favoriser le bien-être social et économique des populations.
Le développement des stratégies nationales d’inclusion financière est, en effet, devenu une étape cruciale du processus de promotion de l’inclusion financière et ce, en permettant d’aligner les visions et d’unifier les efforts des acteurs publics et privés d’une part, et d’allouer les ressources de façon rationnelle compte tenu des priorités définies.
Cette approche est devenue courante notamment suite aux recommandations des organismes internationaux (AFI, G20, Banque Mondiale et les banques régionales de développement) pour le développement de stratégies nationales pour promouvoir l’inclusion financière.
Ce premier rapport porte sur les principales étapes franchies dans le processus de la stratégie nationale d’inclusion financière au Maroc depuis le lancement en 2016 jusqu’à 2019, année au cours de laquelle les travaux de mise en œuvre ont été initiés.
Il rappelle les conclusions des travaux de diagnostic et le bien-fondé de ladite stratégie et met en lumière les réalisations majeures dans le cadre de la phase de formulation. En outre, le bilan des principaux chantiers de la feuille de route est présenté et servira de référence pour les prochaines éditions du rapport.