Viande blanche : la demande a baissé de près de 40%

Viande blanche : la demande a baissé de près de 40%

Le président de la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA), Youssef Alaoui, a confirmé la hausse des prix du poulet dans le royaume.

Le président de la FISA s'est entretenu interrogé par la télé 2M, attribue la hausse des prix de la volaille à la pandémie de Covid-19.

Certains commerçants ont décidé de fermer parce qu'ils n'ont pas assez de ressources pour acheter des stocks ou parce qu'ils savent que la demande de poulet diminuera en raison de la hausse des prix.

Selon les chiffres fournis par la Fédération, l’activité avicole qui a réalisé, en 2019, un chiffre d’affaires de l’ordre de 32,5 MMDH et génère quelques 530.000 emplois directs et indirects, a subi une baisse drastique de la demande (- 40%) suite aux dispositions liées à la lutte contre la pandémie du coronavirus notamment la fermeture des restaurants, des salles de fêtes, l’annulation d’événements, le confinement obligatoire des ménages à domicile ou encore la fermeture des souks hebdomadaires.

Les pertes dans le secteur avicole du Maroc sont estimées à plus de 4 milliards de dirhams au cours des six derniers mois.

«La crise du COVID-19 a touché l'ensemble


du secteur. L'éleveur vend ses poulets au prix de 8 DH / Kg à la ferme pour un prix de revient de 14 DH / kg », a déclaré M. Alaoui à 2M.

Ce chiffre représente une perte de 6 DH par kilogramme.

La fédération a appelé à revoir le statut fiscal des aviculteurs et leur reclassement dans le secteur agricole. La fédération a également souligné la nécessité de renforcer le contrôle de l'obligation de fournir à la restauration collective de la viande de volaille produite exclusivement dans les abattoirs de volaille industriels.

Les autorités ont décidé de fermer plusieurs souks à travers le pays en raison de l'augmentation de la pandémie Covid-19, dans le but de limiter la propagation du virus sur les marchés.

Selon le ministère marocain de l'Agriculture, le secteur avicole prévoit généralement la création de 98 000 emplois directs et de 225 000 emplois indirects.

Le secteur avicole du Maroc génère 21 milliards de dirhams, par an, avec des investissements totaux estimés à 8,7 milliards de dirhams.

Le ministère a ajouté que le pays produit 320 millions de poulets et 7,8 millions de dindes par an.

MN