L’essentiel du rapport 2019 de BAM sur la situation économique, monétaire et financière

L’essentiel du rapport 2019 de BAM sur la situation économique, monétaire et financière

Voici l’essentiel du rapport annuel de Bank Al-Maghrib (BAM) sur la situation économique, monétaire et financière au titre de l’exercice 2019, présenté, mercredi dernier, devant SM le Roi Mohammed VI à l’occasion de la Fête du Trône:

  • Après un recul à 3,6% en 2018, la croissance mondiale a nettement décéléré à 2,9% en 2019, reflétant un ralentissement de 2,2% à 1,7% dans les pays avancés et de 4,5% à 3,7% dans les économies émergentes et en développement.
  • Pâtissant de l’escalade des tensions commerciales et des difficultés de certains secteurs de l’industrie notamment automobile, la croissance du commerce mondial a accusé un sensible ralentissement en 2019, revenant à 0,9% après 3,8% en 2018. Cette évolution reflète la décélération des exportations dont le rythme est passé de 3,3% à 1,2% pour les pays avancés et de 4,1% à 0,8% pour les économies émergentes et en développement.
  • En 2019, la croissance de l’économie marocaine a de nouveau décéléré, revenant à 2,5% après 3,1% un an auparavant. Cette évolution s’explique essentiellement par la contraction de 5,8% de la valeur ajoutée agricole, sous l’effet de conditions climatiques défavorables, alors que celle des secteurs non agricoles a marqué une accélération de 2,9% à 3,8%.
  • L’économie nationale aura créé 165.000 postes, et tenant compte d’une entrée nette de 135.000 actifs sur le marché, le taux de chômage a reculé de 0,3 point de pourcentage à 9,2%. • Après avoir atteint 1,6% en 2018, l’inflation, mesurée par la variation de l’indice des prix à la consommation, s’est nettement affaiblie en 2019, s’établissant à 0,2%, son plus bas niveau depuis 19681.
  • L’exécution budgétaire au titre de l’année 2019 s’est soldée par un déficit, hors privatisation, de 47 milliards de dirhams (MMDH), en hausse de 12,9% d’une année à l’autre et en dépassement de 3,6 MMDH par rapport à la cible de la loi de finances.
  • Le déficit commercial a enregistré en 2019 une aggravation de 3,2 MMDH à 209,2 MMDH, les importations s’étant accrues de 9,8 MMDH contre 6,6...

    MMDH pour les exportations. Le taux de couverture s’est, en conséquence, amélioré de 0,2 point de pourcentage à 57,4%.

  • En 2019, la monnaie nationale a enregistré une dépréciation de 2,4% par rapport au dollar américain, recouvrant un effet marché haussier de 0,8% et un effet panier baissier de 3,2%, suite à la dépréciation de l’euro de 5,2% vis-à-vis du dollar. Face à l’euro, elle est ressortie en appréciation de 3%.
  • Le crédit bancaire a enregistré une nette accélération en 2019, son rythme étant passé de 3,2% à 5,3%, portant son ratio au PIB de 78,5% à 79,7%. Cet accroissement reflète une amélioration de la progression des concours au secteur non financier de 3,1% à 5,5% et, dans une moindre mesure, celle des prêts aux sociétés financières de 4% à 4,4%.
  • Sur le marché immobilier, les prix des actifs sont restés quasi-stables en 2019 et ce, pour l’ensemble des catégories de biens. En parallèle, le nombre de transactions a diminué de 3,6%, avec des baisses de 10,1% pour les terrains, de 4,4% pour les biens à usage professionnel et de 1,7% pour le résidentiel.
  • En 2019, le revenu national brut disponible a atteint 1.203,4 MMDH, en hausse de 3,6% par rapport à 2018. Tenant compte d’une progression de 3,5% de la consommation finale nationale à 883,3 MMDH, l’épargne nationale est ressortie à 320,1 MMDH, soit 27,8% du PIB.
  • La circulation fiduciaire a progressé de 7,1% à 250,2 MMDH en valeur, soit l’équivalent de 21,7% du PIB. En termes de volume, le nombre de billets a affiché une hausse de 6,3% pour atteindre 1,8 MMDH, dominés par les coupures de 200 dirhams avec une part de 52%.
  • Le nombre de faux billets a enregistré une augmentation de 6 % en 2019 à 9.575 billets, d’une valeur de 1,5 million de dirhams (MDH). Les contrefaçons ont ciblé particulièrement la coupure 200 dirhams, représentant une part de 69% et par série d’émission, c’est celle de 2012 qui est prépondérante avec une part de 46%.