PLFR : Le département de l’éducation amputé de 5 milliards de dirhams
Le projet de loi de finances rectificative a fait passer un véritable tour de vis pour certain ministères notamment celui de l’Education nationale. Malgré les difficultés auxquelles il a fait face, le département dirigé par Said Amzazi a connu une véritable compression de ses finances avec une coupe de 5 milliards de dirhams.
Interrogé par Médias24, Omar Balafrej estime que la question survient à la lumière de la crise étouffante dans le secteur de l'éducation, notant que la réduction de ce montant signifie la suppression de près de 500 écoles.
Lors de la présentation du PLFR, les députés ont estimé que la pandémie du coronavirus et ses conséquences économiques associées affecteront des secteurs vitaux, tels que le secteur de l'éducation, que le gouvernement a choisi de réduire son budget.
Excédé plusieurs griefs sur le PLFR, M. Balafreij tonne : « On n’a rien créé de nouveau, on a simplement amputé les budgets de certains ministères pour les transférer au ministère des Finances qui engagera des investissements dont on ne connait toujours pas les détails », précise-t-il à la source. « Même le ministère de l’Education n’a pas été épargné, puisqu’on
l’a amputé de 5 milliards de dirhams : 1,5 milliard sur la rubrique des investissements et 3,5 sur les dépenses de fonctionnement. Ce qui signifie des écoles et des recrutements en moins dans l’éducation », se désole le député.
Pourtant lors de PLF 2020 (avant la crise de la Covid-19), la plus grosse part du budget de l’Etat est aujourd’hui allouée à l’enseignement. le ministère de l’Education nationale avait eu droit à près de 76,9 milliards de DH (Enseignement supérieur et formation professionnelle compris).
Le PLF 2020 avait mentionné des inscriptions en augmentation, notamment dans le secondaire, une demande plus forte en soutien social, des infrastructures à réhabiliter, des écoles à construire, des classes encombrées à alléger… Ce qui pesait le plus dans son budget, ce sont ses enseignants. En quatre ans, l’académie a dû en embaucher 12.137. Les dépenses du personnel engloutissent désormais la moitié (49%) du budget, avec près de 1,2 milliard de DH.
Aujourd’hui avec la pandémie du coronavirus, tout est remis en question. Longtemps en difficulté pour des arbitrages, le gouvernement est tenu d’être efficace et efficient dans sa gestion des finances publiques.
Mouhamet Ndiongue