Economie: Décélération de la croissance à +2,2% en 2019 (DTFE)
Le ministère de l’Economie et des Finance a informé de la décélération du rythme de la croissance économique en 2019. Dans sa Note de conjoncture de la Direction du Trésor et des Finances Extérieures (DTFE) pour les premiers résultats de l'année 2019. Le Ministère estime que l’économie nationale a marqué une décélération de son rythme de croissance au cours de l’année 2019 pour ressortir à +2,2% en moyenne des 4 trimestres contre +3% en 2018.
Ainsi, la valeur ajoutée du secteur primaire s’est repliée de 4,5% en moyenne des 4T-19 contre +2,7% en 2018 et +13,1% en 2017. Cette contre-performance est imputable à la valeur ajoutée du secteur agricole qui a enregistré une baisse de 5,4% au lieu d’une hausse de 3,9% un an auparavant et ce, en raison de la réalisation, après deux bonnes années agricoles, d’une production céréalière en deçà de la moyenne. Le secteur de la pêche, qui a marqué une reprise de +4,7% contre -11,3%, a permis d’atténuer partiellement cette baisse.
Par ailleurs, les techniciens de la DTFE annonce que le, le rythme de croissance de la valeur ajoutée du secteur secondaire s’est sensiblement amélioré pour s’établir à +3,4% en moyenne contre 3% un an auparavant. Cette évolution recouvre, d’un côté, une performance remarquable du secteur de l’électricité et de l’eau
(+15,2% au lieu de +5,3%) et une relative reprise de l’activité du secteur du BTP (+1,5% contre +0,1%) et, de l’autre côté, un ralentissement du rythme de croissance des industries de transformation (+2,4% contre +3,4%) et d’extraction (+2,4% contre +5,1%).
Il en est de même du secteur tertiaire qui a affiché une accélération de son niveau de croissance pour se situer à +3,1% en moyenne contre +2,7%. Cette évolution recouvre, d’un côté, une amélioration de la croissance des branches du commerce (+3,2% contre +2,3%), des activités financières et d’assurances (+2,3% contre +1,6%) et de l’administration publique (+4,1% contre +2,5%), et de l’autre, un ralentissement de celles du tourisme (+4,1% après +6%), des postes et télécommunications (+1,9% après +2,8%) et du transport (+2,9% après +3,7%). Eu égard à ces évolutions, la croissance de la valeur ajoutée non agricole semble s’est consolidée pour la quatrième année consécutive pour être portée à +3,3% contre +2,6% en 2018 et +1,8% seulement en 2015.
Par ailleurs, et compte tenu de la décélération de la croissance du poste impôts nets des subventions à +2,5% au lieu de +4,6% au 4T-18, la croissance du PIB non agricole s’est-elle élevée à +3,2% contre +2,9% un an auparavant. Quant au PIB nominal, il a enregistré une hausse de 3%, laissant apparaître une hausse de 0,8% en moyenne des 4T-19 du niveau général des prix contre +1,1% en 2018.
Mouhamet Ndiongue