CDG pose le débat sur la transformation structurelle de l'économie du Maroc

CDG pose le débat sur la transformation structurelle de l'économie du Maroc

Le gouvernement s'efforce de moderniser et de diversifier radicalement les structures économiques du le pays et recherche de plus en plus d’opportunités aux côtés de son principal partenaire, l'UE et Afrique. Toutefois, la communauté des donateurs, l'OCDE et le FMI soutiennent ce cours de la politique de changement structurel de l’économie du pays.

L'économie du pays s'est fortement redressée en 2017 avec une croissance accélérée de 4,6% (contre 1,6% en 2016). Selon Coface, cela a été soutenu par une augmentation du PIB agricole de plus de 12% et une amélioration des fondamentaux économiques (inflation, budget et balance courante).

La stabilité politique du Royaume a permis la poursuite des réformes et le lancement de programmes de stabilisation économique. Les indicateurs économiques pointent dans la bonne direction et les perspectives pour la période 2018-2022 sont prometteuses. Une réforme de la banque centrale marocaine (Bank al-Maghrib), qui vise à amortir la flexibilité du cours du dirham, est actuellement à l'étude.

Fort de cette initiative du gouvernement, l'institut CDG a organisé le vendredi 24 janvier 2019 une conférence débat dont le thème a porté sur « La transformation structurelle de l'économie marocaine pour une croissance durable et inclusive ».  Présidée par Abdellatif Zaghnoun, Directeur Général de la CDG et Président de CDG Invest, cette conférence a traité des enjeux de la transformation structurelle de l'économie marocaine. Des thématiques tels la politique industrielle, le modèle de développement du Royaume ou encore l’investissement et financement ont été au cœur des débat animées par des experts nationaux et internationaux.

 « Cette


rencontre est une occasion pour mesurer la soutenabilité d’un développement fondé sur les spécificités de notre structure économique
» Abdellatif Zaghnoun, Directeur Général de la CDG. Selon lui, le « Fort d’un potentiel en matière de diversification productive et de transformation économique, le Maroc n’est pas encore arrivé à en tirer le meilleur parti en termes de maximisation de l’utilisation de ses facteurs de production ».

A propos des transformations de la structure économique du Maroc, le directeur Général de la CDG explique qu’ils « s’opèrent et donnent lieu à des évolutions qui se distinguent par un repli de la part des secteurs traditionnels en faveur des nouveaux métiers mondiaux ». Mieux, il ajoute que « La transformation structurelle de l’économie marocaine : pour une croissance durable et inclusive », présenté par M. Abdellatif Zaghnoun.

De son côté, Élie Cohen, Économiste, Directeur de recherche au CNRS a déclaré que  « Les PME marocaines bénéficierait d’une politique appropriée d’aide à la montée en puissance de la sous traitance. Exemples: l’expérience britannique d’aide à l’industrie automobile et l’écosystème aéronautique de Toulouse ». Pour lui,  « Un changement de donne s’opère aujourd’hui avec la désindustrialisation précoce, un début de démondialisation, la régionalisation des chaines de valeur et l’enjeu de l’innovation ».

Elie Cohen soutient que le Maroc peut devenir un champion du Nearshoring et de la customization de la demande et construire des chaînes de valeur régionales pour développer des écosystèmes industriels.

Mouhamet Ndiongue