Lutte contre la corruption : les institutions du secteur financier s'allient

Lutte contre la corruption : les institutions du secteur financier s'allient

Une convention de coopération en matière de prévention et de lutte contre la corruption dans le secteur financier a été signé, jeudi à Rabat, par Bank Al-Maghrib (BAM), l’Instance Nationale de la Probité, de la Prévention et de la Lutte contre la Corruption (INPPLC), l’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux (AMMC) et l’Autorité de Contrôle des Assurances et de la Prévoyance Sociale (ACAPS).

Les domaines couverts par cette convention concernent, principalement, l’échange d’expériences et d’expertises dans le domaine de la prévention et de la lutte contre la corruption, l’organisation d’actions de sensibilisation et de formation au profit du personnel et des acteurs du secteur financier, ainsi que l’élaboration d’études et d’analyses permettant de renforcer la maîtrise du risque de corruption.

"La convention quadripartite sera déclinée dans une feuille de route annuelle prévoyant plusieurs actions, notamment en matière de sensibilisation, de formation et de veille", a fait savoir le Wali de BAM, Abdellatif Jouahri, lors de la cérémonie de signature, tenue en marge de la certification ISO 37001 de BAM.

Cette convention, a t-il précisé, se fixe pour principaux objectifs le partage d’expertises et d’expériences ainsi que le renforcement des compétences, notant que "cette initiative est en ligne avec notre politique d’ouverture sur notre écosystème que nous avons déjà initiée dans le cadre de projets transverses prioritaires, tels que la cybersécurité ou encore la résilience de place".

Pour sa part, le président de l'INPPLC, Mohamed Bachir Rachdi, a relevé que cette convention vient couronner un processus de coopération engagé depuis longtemps notamment entre BAM et l'INPPLC et qui a été élargi aux deux autres régulateurs du secteurs, traduisant ainsi la volonté partagée des quatre institutions de renforcer leur cadre de gouvernance, prévenir leur environnement de toute pratique contraire aux normes éthiques et faire rayonner la transparence dans la globalité de leurs éco-systèmes.

Il a, dans le même sens, noté que cette convention matérialise...

la ferme volonté des acteurs de s'inscrire durablement dans la nouvelle dynamique de prévention de lutte contre la corruption, consolide les liens de coopération entre les principales parties prenantes du secteur financier et constitue à la fois la culmination d'un long processus d'échange et de partage, mais surtout le déclenchement d'un nouvel élan pour la réalisation d'objectifs stratégiques en matière de prévention et de lutte contre le phénomène de la corruption dans le secteur financier.

De son côté, la présidente de l'AMMC, Nezha Hayat, a relevé que la convention signée s'inscrit parfaitement dans le cadre d'une coopération étroite et effective entre les différentes autorités de régulation du système financier, faisant observer que la corruption peut prendre plusieurs formes et toucher n'importe quel secteur dont celui du marché des capitaux.

Elle a, à cet égard, mis l'accent sur les efforts déployés par l'AMMC en vue de mettre en place des règles spécifiques à la lutte contre la corruption, en harmonie avec la stratégie nationale et l'action des régulateurs du secteur financier et l'INPPLC.

Le président de l'ACAPS, Hassan Boubrik, a indiqué, quant à lui, que la signature de cette convention témoigne de la mobilisation de l'ensemble des régulateurs du secteur financier avec l'INPPLC pour œuvrer à la mise en place d'actions concrètes pour la prévention et la lutte contre la corruption de manière efficace.

Saluant le rôle que joue l'INPPLC en matière de coordination, de coopération et de conjugaison des efforts avec les institutions et instances nationales pour une mobilisation collective et efficace, M. Boubrik a souligné que ce rôle sera encore plus renforcé avec l'adaptation du cadre législatif et réglementaire régissant l'INPPLC.

Pour la mise en œuvre de cette convention, qui s’inscrit dans le sillage de la stratégie nationale de lutte contre la corruption, les institutions signataires conviennent d’élaborer un plan d’action et de dresser un bilan annuel de sa réalisation.