Présumés cas de tortures: Le CNDH fait le point
Comme annoncée précédemment par sa Présidente, une délégation du Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH) a été dépêchée, les 7 et 8 novembre 2019, aux établissements pénitentiaires Tifelt 2, Toulal 2 (Meknès), Ras Al Ma (Fès), Ain Aicha (Taounat), Taza et Guercif, auxquels ont été transférés les détenus visés par les mesures disciplinaires annoncées au courant de la semaine dernière. Cette mission vient de rendre son rapport. Il en ressort, principalement, que « la visualisation des vidéos a permis à la délégation de vérifier que le jeudi 31 octobre 2019, les six détenus ont refusé de quitter le hall à côté du poste de surveillance et de rejoindre leur cellule pendant plus de deux heures ; chose que les détenus ont confirmé lors des entretiens individuels ».
Selon un communiqué du Conseil, « l’ensemble des détenus transférés
de la prison Ras Al Ma vers les autres établissements pénitentiaires ont été soumis à un examen médical à leur arrivée, à l’exception d’un seul cas ». Les informations recueillies par le CNDH montrent qu’il y’a bien eu altercation entre les agents pénitentiaires et deux détenus. « Cet incident a résulté en quelques ecchymoses sur le corps des deux détenus, et la prescription d’un arrêt de travail pour les agents », précise l’Institution présidée par Amina Bouayach.
Pour la délégation, il est clair qu’ « aucune trace de torture à l’encontre des détenus n’a été constatée ». En ce qui concerne les détenus ayant déclaré avoir entamé une grève de la faim depuis leur transfert aux cellules disciplinaires, le CNDH affirme que selon les informations qu’il détient « cette grève de la faim a été arrêtée ».