Léger redressement de l’activité économique au quatrième trimestre 2019 (HCP)
Dans sa note de conjoncture publiée le 08 octobre 2019, le Haut-commissariat au Plan a fait état de la situation économique du Maroc au quatrième trimestre 2019 qui dans un contexte international serait marqué par l'accentuation des aléas commerciaux, liée, d’une part, à l'escalade protectionniste et, d’autre part, aux risques géopolitiques notamment au Moyen-Orient dont l’impact devrait affecter davantage les chaines d'approvisionnement et les échanges au niveau international. La croissance du commerce mondial ralentirait à +0,9%, pour clôturer l'année avec un rythme trois fois moins soutenu qu'en 2018, +1,4% au lieu de +4,5%.
Selon le HCP, les politiques monétaires seraient à nouveau accommodantes mais leur marge de manœuvre serait réduite, alors que les politiques budgétaires continueraient à soutenir la demande intérieure dans de nombreux pays avancés. Le climat d'attentisme pourrait, cependant, affecter davantage les investissements et générer de l'inquiétude sur les marchés financiers. Les pressions inflationnistes, quant à elles, resteraient subordonnées à l'évolution des cours du pétrole sur le marché mondial, prévue en
moyenne à 65$/baril.
Dans ce contexte, la demande mondiale adressée au Maroc devrait poursuivre son ralentissement, affichant une hausse de 1,3%, en variation annuelle. Cette légère progression profiterait, notamment, au secteur secondaire dont la croissance s’établirait à +3%, au quatrième trimestre 2019. Quant au secteur tertiaire, sa valeur ajoutée croîtrait de 3,2%, en glissement annuel.
La valeur ajoutée agricole continuerait de subir les effets décalés du déficit pluviométrique qui avait particulièrement marqué l’hiver et le printemps de l’année 2019. Le repli des récoltes céréalières et la faible dynamique de la filière animale, hors lait, devraient maintenir la production agricole en dessous de son niveau enregistré au cours de la même période de l’année 2018. En variation annuelle, la baisse de la valeur ajoutée agricole s’établirait à -2,5%, soustrayant 0,3 point à la croissance économique globale. Compte tenu d’une hausse de 3,2% de la valeur ajoutée hors agricole, la croissance économique nationale serait de 2,6%, au lieu de +2,8% la même période une année auparavant.