BAM : déficit criard de liquidités
La rareté de liquidités c’est temps est devenu si criarde qu'il a fallu à la Bank Al-Maghrib à baisser de 2 points la réserve obligatoire.
Selon L’Economiste dans son édition de ce jeudi 26 septembre, la réduction à 2% du taux de la réserve des banques actuellement en stock à la BAM va permettre d’injecter directement plus de 11 milliards de dirhams en plus de la réactivation des opérations de swap de devises.
Toutefois, un montant de près de 4,3 MMDH a été déjà injecté mais le besoin de liquidité se fait toujours ressentir et à ce titre le besoin frôle désormais les 100 milliards de dirhams, en moyenne hebdomadaire. Il est progressivement passé de 78,6 milliards en juillet à 95,5 milliards en août.
Face à cette situation assez inédite, la BAM a décidé de rallonger ses volumes d’injections qui passent désormais de 77,7 MMDH à 97,1 MMDH durant les deux mois. L’Économiste fait savoir que la banque
centrale prévoit également une réduction à 77,6 milliards de dirhams du déficit d’ici fin 2019, avant de s’aggraver davantage en 2020 à 96 milliards de dirhams.
Si la situation resterait à l’état, L’Economiste pronostique la baisse du taux directeur pour le mois de décembre prochain.
BAM dispose, en effet, d’une certaine latitude en raison de la situation de l’inflation à 1,2% à horizon 2020 pour relancer les crédits. L’accroissement du crédit s’est accéléré à 4,5% dont 3,7% de hausse des prêts au secteur non financier durant deuxième trimestre 2019. Si le rythme de progression cette catégorie de crédits se stabiliserait à 3,7% en 2019, il devrait, comme l’affirme le quotidien, gagner 1 point de pourcentage en 2020.
L’Economiste attribue ces tensions sur la liquidité notamment à «la stabilisation du rythme de la croissance des dépôts à vue», mais aussi à l’accélération du recours à la monnaie fiduciaire et surtout à la diminution des réserves internationales nettes.
Mouhamet Ndiongue