AFEM : Aïcha Amrani Laasri dénonce un conseil fantôme

AFEM : Aïcha Amrani Laasri dénonce un conseil fantôme

« Un  Conseil d'administration qui  prend la décision de radier  la présidente nationale, sans aucune légitimité n'a pas de valeur légale pour diriger n'importe quel projet ou travail au sein de l’Association des femmes chefs d'entreprises du Maroc (AFEM).», a déclaré d’emblée Madame Aïcha Amrani Laasri. Très en verve, la présidente de l’Afem a décidé de clarifier les choses à l’occasion d’une conférence de presse à Casablanca.
Après avoir voté sa « destitution », le conseil d’administration auquel Aicha Amrani conteste sa « légalité » a par la suite « radié » Mme Amrani. Suffisant pour la présidente de l’Afem de sortir pour clarifier les choses.
La présidente de l’AFEM venue à sa conférence accompagnée d’une partie de ses membres, et collègues de l’association, déclare que « ces forfaitures sont illégales, car constituées sans le moindre respect des règles dictées par l'association ». Selon elle, plusieurs manquements ont été constatés lors de l' AG du 25 juin car « l’autorité publique (la wilaya) n’a pas été informée de cette réunion » et ce manquement à lui seul « disqualifie » l’AG. Autres faits constatés, « le quorum annoncé lors de l'AG  n'a ni été justifié par la liste des membres à jour de leur cotisations (selon les registres de l'Afem et confirmés par les relevés bancaires de l'Afem), ni par le pouvoir des membres absentes tel que le prévoient les statuts qui doivent être suivis par une commission déléguée pour cette mission ».
 Ensuite, il a été signalé une « fraude massive dans les listes » car le nombre de présences communiqué était de « 144 contrairement au nombre de membres à jour de leurs cotisations (justifiées), qui ont avoisiné 71 à 74. »
Sur le volet de la transparence et de la bonne gestion, Mme la présidente Aicha Amrani Laasri a dans son agenda promis une mission d' audit aux fins de vérifications des comptes de l’AFEM car elle avait commis un expert-comptable qui après analyse des comptes de l’association, avait présenté  une note de synthèses faisant état de la gestion de ces dernières années Pour rappel, les synthèses de l'expert-comptable ont  révélé un certain nombre de dysfonctionnement dont la présidente a l’intention de clarifier.
Présente à la conférence de presse, un membre


de l’Afem témoin du déroulement de l’AG, a soutenu que des « actes illégaux » ont été notés : « des urnes non conformes posées à ras le sol, des votes qui se faisaient sans présentation de listes, le suivi du vote était assuré par trois agents de sécurités de portes… ». Dans son témoignage, elle révèle que « l’huissier a outrepassé sa fonction d’observateur en prenant le micro », avant d’ajouter que « l’ordre du jour n’a pas été respecté et les rapports (moral, financier…) n’ont pas été présentés ».

De son côté, Mme Salwa Abourizk, assise à côté de Mme Amrani, a dans sa communication préliminaire pointé du doigt des dysfonctions au sein de l’AFEM.
Fustigeant le « manquement grave aux règles de conduite » notifié à Aïcha Amrani, Mme Abourizk interpelle les auteurs de cette sanction sur un certain nombre de faits qui se sont déroulés au sein de l’Afem : « Ce n'est pas Madame Aicha Amrani Laasri qui a favorisé sa fille pour gagner un prix de 100.000 Dhs ! Ce n'est pas non plus Mme Aicha Amrani Laasri qui a utilisé des fonds octroyés par des donateurs ! Ce n'est surtout pas Mme Aicha Amrani Laasri qui a favorisé l'entreprise de son conjoint pour lui offrir le marché de la rénovation du local de l'Afem ! Et Ce n'est pas Mme Aicha Amrani Laasri qui a monté tout un stratagème pour obtenir le marché de la digitalisation de l'Afem. ». Ensuite, Salwa Abourizk invite à une introspection pour « sortir de votre (la nouvelle assemblée ndlr) déni et accepter de voir en face la réalité ».
Contactée par la MAP, la fondatrice et présidente d’honneur de l’AFEM Mme Saloua  Karkri Belkziz déclare à son tour que l’assemblée générale, qui a destitué Mme Laasri Amrani « conformément au règlement intérieur de l’Association », a déjà nommé « un comité de transition et a mis en place un plan d’action pour la prochaine étape ».
Saisie par Aïcha Amrani Laasri aux premières heures la balle est désormais dans le camp de la justice qui a convoqué les deux parties le 17 septembre pour élucider cette affaire qui de toute évidence a déjà porté un sacré coup à l’Afem notamment son image.

MN