BMCE Bank of Africa souhaite se renforcer dans ses filiales africaines

BMCE Bank of Africa souhaite se renforcer dans ses filiales africaines

BMCE Bank of Africa, deuxième capitalisation bancaire à la Bourse de Casablanca, serait en quête d'une croissance organique au sein de ses filiales, selon une information donnée par le média marocain Challenge.

Ce choix serait préféré à une stratégie visant à effectuer de nouvelles acquisitions dans la région. L'objectif derrière une telle ambition, serait d'accroître son résultat net part qui est encore plombé par la rémunération des parts des minoritaires.

Dans un contexte qui se caractérise par une rude compétition sur le marché bancaire africain, le groupe a encore dû consacrer l’équivalent de 945,4 millions de dirhams de son résultat net consolidé au titre des parts des minoritaires. De même, dans les fonds propres du groupe, on constate que la part des minoritaires sur les réserves consolidées (3,97 milliards de dirhams) est plus importante que celle du groupe (1,58 milliards de dirhams).

Une manœuvre qui risque de ne pas être facile même si BMCE Bank of Africa compte


désormais dans son capital, un actionnaire de référence qui n'est autre que le CDC (Commonwealth Development Corporation), le fonds britannique de financement du développement. Rien que sur sa principale filiale, le groupe BOA Bank, il faudra convaincre des institutions comme Proparco (France), BIO (Belgique) et FMO (Pays-Bas), qui comptent conjointement pour 15% de l'actionnariat et sont aussi présentes dans le capital des filiales BOA pays.

La mise en œuvre d'une telle initiative permettrait à BMCE Bank de renforcer la base des rendements pour ses actionnaires. Sur la Bourse de Casablanca, la relation avec ceux-ci semble s'être améliorée.

L’action BMCE Bank affiche un gain de 4,4% depuis le début de l'année, contre une perte de valeur sur la même période en 2018 mais il en faudra plus pour convaincre le marché financier marocain. Ses dernières publications financières font sortir un ratio de marge nette de 19,2% qui est à la traine comparée à celui de l'ensemble du secteur.