La croissance économique nationale s’établit à 3% en 2018

La croissance économique nationale s’établit à 3% en 2018

L’économie nationale a enregistré une croissance de 3% au cours de l’année écoulée contre 4,2% un an auparavant, selon le rapport annuel de Bank Al-Maghrib (BAM).

« Bénéficiant de conditions climatiques favorables pour la deuxième année consécutive, la valeur ajoutée agricole a augmenté de 4% après 15,2%. Pour leur part, les secteurs non agricoles ont poursuivi leur lente reprise entamée en 2016, enregistrant une progression de 2,6% au lieu de 2,9% », indique ce rapport présenté, lundi à Tétouan, devant SM le Roi Mohammed VI, par le Wali de Bank Al-Maghrib Abdellatif Jouahri.

Le rythme de l’activité s’est notamment amélioré dans les industries de transformation et la branche « Électricité et eau », est resté élevé, quoiqu’en ralentissement, dans la branche « Hôtels et restaurants », alors que dans le Bâtiment et travaux publics (BTP), il est ressorti quasi nul, fait savoir la même source.

Du côté de la demande, la décélération de la croissance est attribuable à la contribution des exportations nettes qui est redevenue négative, à hauteur de 1,3 point de pourcentage, celle de sa composante intérieure étant passée de 3,9 points de pourcentage à 4,3 points, relève BAM.

A prix courants, le PIB s’est chiffré à 1.106,8 milliards de dirhams (MMDH), en hausse de 4,1%, précise BAM, notant que compte tenu des transferts courants et des sorties des revenus de la propriété, le revenu national brut disponible s’est situé à 1.157,7 MMDH, soit 32.870 dirhams par habitant contre 32.342 dirhams une année auparavant.

Côté sectoriel, le rapport fait ressortir que l’activité du secteur primaire a enregistré en 2018 un accroissement de 2,7%, recouvrant une progression de 4% contre 15,2% de la valeur ajoutée agricole et une aggravation de la baisse de 8,3% à 11% de celle de la pêche.

S’agissant du secondaire, la croissance a ralenti à 3% après 3,6% un an auparavant, avec des évolutions contrastées par secteur. La valeur ajoutée des industries de transformation s’est accrue de 3,5% contre 2,5% une année auparavant.

Au niveau du secteur tertiaire, BAM indique que le rythme de l’activité s’est stabilisé à 2,7% et que sa contribution à la croissance est ressortie à 1,3 point de pourcentage, soulignant que le dynamisme de l’activité touristique s’est poursuivi, la valeur ajoutée de la branche « Hôtels et restaurants » s’étant améliorée de 6% au lieu de 11,5% en 2017.

Les arrivées aux postes frontières ont marqué un nouvel accroissement de 8,3%, après 9,8%, à 12,3 millions, recouvrant celui de 2,3% à 5,6


millions des entrées des Marocains résidents à l’étranger (MRE) et de 13,9% à 6,7 millions de l’effectif des touristes étrangers, précise la même source, relevant que cette évolution a concerné les principaux pays émetteurs à savoir la France (+14,3%), l’Espagne (+14,5%), l’Italie (+24%) et l’Allemagne (+19,1%).

De même, les arrivées ont augmenté de 19% pour les arrivées originaires de l’Amérique du Nord et de 22,9% de Chine.

Parallèlement, les nuitées recensées dans les établissements classés se sont accrues de 8,4%, au lieu de 14,8%, atteignant 24 millions, avec une hausse de 11,7% contre 18,4% de celles des non-résidents et de 1,2% après 7,7% pour les nationaux. Par principale destination, l’augmentation a été de 10,1% à Marrakech, de 9,7% à Tanger, de 8% à Agadir et de 2,9% à Casablanca.

Tenant compte d’une amélioration de 4% de la capacité litière à 261,3 mille lits, le taux d’occupation est passé de 43% à 46% au niveau national. Par ville, il a augmenté de 7 points de pourcentage à 61% à Marrakech, de 5 points à 60% à Agadir et de 6 points à 52% à Tanger, alors qu’il s’est stabilisé à 54% à Rabat et a baissé de 1 point à 33% à Tétouan

S’agissant des services de transport, leur valeur ajoutée s’est accrue au même rythme de 2017, soit 3,7%. Le trafic de marchandises s’est contracté de 10% contre une augmentation de 6,4% pour le ferroviaire, impacté négativement par les travaux du triplement de l’axe Casablanca-Kénitra et du doublement de la ligne Casablanca-Marrakech.

Concernant le transport maritime, il a nettement décéléré de 10,6% à 1,9% globalement, de 8,1% à 1,9% pour les ports gérés par l’Agence Nationale des Ports (ANP) et de 15% à 1,8% au niveau Tanger-Med.

Parallèlement, le nombre de voyageurs par voie ferroviaire a de nouveau reculé de 7,9% après 3,8%, alors que celui par voie aérien s’est amélioré de 10,4% contre 11,9%, tandis que le trafic maritime de Tanger-Med a maintenu son rythme à 1%.

Au niveau des postes et télécommunications, la valeur ajoutée a enregistré une progression de 2,8% contre 0,8% en 2017. Le nombre d’abonnés a affiché une hausse de 7,5% à 2,2 millions pour la téléphonie fixe et de 1,9% à 44,7 millions pour le mobile, avec toutefois des baisses respectives de l’usage moyen sortant de 10,9% et de 7,4%. De son côté, le parc d’internet, après la forte croissance des dernières années, a connu un accroissement limité de 2,7% à 22,8 millions.