Note de conjoncture : la DEPF analyse la situation économique

Note de conjoncture : la DEPF analyse la situation économique

La DEPF vient de publier le Numéro 269 de sa note de conjoncture mensuelle qui fait l’analyse contrastée de l’évolution conjoncturelle durant les cinq premiers mois de l’année.

Selon la Direction des Etudes et des Prévisions Financières (DEPF), au niveau international, les Perspectives de croissance économique resteront modérées en 2019 dans la plupart des pays et des régions, dans un contexte marqué par l’escalade des tensions commerciales sino-américaines.

Les perspectives de l’économie mondiale restent entourées de grandes incertitudes dont les premiers impacts commencent à être ressentis, dans un contexte géopolitique perturbé.

Au niveau national, la DEPF estime que les voyants des différents secteurs économiques demeurent dans le vert, hormis pour le secteur du textile et cuir et pour le secteur agricole notamment avec une baisse importante de la production céréalière, atténuée par la dynamique favorable des autres filières agricoles et de l’activité du secteur de la pêche.

La DEPF rapporte que la production céréalière de la campagne agricole 2018-2019 est estimée à 61 millions de quintaux, est en retrait de 40,5% par rapport à la campagne précédente, impactée par la mauvaise répartition temporelle des précipitations avec un volume pluviométrique en repli de 23%. Pour le rendement céréalier moyen il se serait établi à 13 quintaux par hectare, en baisse de 43% par rapport à la campagne 2017/2018. La production serait répartie à hauteur de 35 millions de quintaux de blé tendre, 13,3 millions de quintaux de blé dur et 12,5 millions de quintaux d’orge.

Pour ce qui est des autres filières agricoles, une évolution favorable est attendue pour les secteurs d’arboriculture fruitière, d’élevage et parcours. S’agissant de la betterave à sucre, les rendements prévisionnels sont de l’ordre de 70 tonnes par hectare. Quant à la canne à sucre, les rendements sont de l’ordre de 68 tonnes par hectare. Les perspectives


de production pour les olives, les agrumes et le palmier dattier sont également bonnes.

En termes des échanges avec l’extérieur, les exportations du secteur agricole et agroalimentaire se sont consolidées, en valeur, de 4,9% au terme des cinq premiers mois de 2019, à plus de 30,5 milliards de dirhams, portées par l’augmentation de la valeur des expéditions de l’industrie alimentaire de 5,4%, conjuguée à celle du secteur de l’agriculture, sylviculture et chasse de 4,3%.

Par ailleurs, il y a lieu de signaler que le gouvernement a procédé le 26 juin 2019 au lancement de l’opération pilote de melkisation à titre gracieux, au profit des ayants droit de près de 67.000 hectares de terres collectives situées dans les périmètres d’irrigation du Gharb et du Haouz. Cette opération pilote est appuyée par Millennium Challenge Corporation dans le cadre de l’activité « Foncier rural » relevant du programme de coopération « Compact II » et dotée d’une enveloppe budgétaire de 33 millions de dollars.

Pour ce qui est des ménages, le pouvoir d’achat a maintenu sa vigueur, profitant de la création de l’emploi, du bon comportement des crédits à la consommation dans un contexte de maîtrise de l’inflation.

L’effort d’investissement est demeuré résilient à la faveur de la dynamique des crédits à l’équipement, des importations de biens d’équipement et des dépenses d’investissement budgétaire.

Le creusement du déficit commercial s’est poursuivi, suite à l’accroissement continu des importations et ce, en dépit de la bonne figure des exportations nationales.

Les Réserves Internationales Nettes permettant de couvrir 5 mois et 2 jours d’importations de biens et services.

Allégement du déficit budgétaire, se situant à 18,5 milliards de dirhams à fin mai.

La dynamique des crédits bancaires s’est poursuivie à fin mai, portée par la croissance des crédits à l’équipement, des crédits à l’immobilier et des crédits à la consommation.

MN