Concurrence : La Banque mondiale salue l’engagement du Maroc
La Banque mondiale voit d’un bon œil l’engagement du Maroc à renforcer le cadre institutionnel pour créer un environnement des affaires concurrentiel. Les efforts du Royaume dans ce sens ont été mis en avant jeudi à Rabat à l’occasion d’un séminaire intitulé «Dynamisation de l’écosystème concurrentiel dans un Maroc ouvert», organisé par le Conseil de la concurrence.
Les promesses, mais également les défis auxquels fait face le Maroc, étaient au centre d’un séminaire national organisé, mercredi à Rabat, par le Conseil de la concurrence en partenariat avec le Groupe Banque mondiale. Prenant part à cette rencontre qui s’est déroulée sur le thème «Dynamisation de l’écosystème concurrentiel dans un Maroc ouvert», la directrice du département Maghreb et Malte, Moyen-Orient et Afrique du Nord au Groupe Banque mondiale, Marie Françoise Marie-Nelly, a salué l’engagement du Maroc à renforcer le cadre institutionnel et les efforts coordonnés entre les organes publics, les régulateurs et le secteur privé pour créer un environnement des affaires concurrentiel et promouvoir des marchés ouverts et contestables.
Plaidant en faveur de la libération du potentiel du secteur privé, la responsable a fait savoir qu’un diagnostic récent de la Banque mondiale sur les contraintes liées au développement du secteur privé au Maroc montrait que «la contestabilité des marchés marocains et la politique de concurrence sont des éléments clés pour créer les conditions nécessaires à l’émergence d’un secteur privé dynamique, compétitif et diversifié». Une idée mise en avant également par le président du Conseil de la concurrence, Driss El Guerraoui, qui a insisté sur l’importance d’une politique de concurrence forte à même de créer un environnement favorable au développement de l’investissement.
Intervenant également lors de cette rencontre, le président
du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Ahmed Réda Chami, a affirmé que «la création d’une croissance forte, la réduction des inégalités et la redistribution des richesses passent nécessairement par l’élimination de l’emprise des rentes et la promotion de la concurrence saine». Pour atteindre cet objectif, M. Chami a insisté sur quatre leviers d’action majeurs. Il s’agit premièrement de l’instauration d’une politique fiscale juste et équitable. Selon lui, cette politique permettra de rétablir et de préserver la confiance.
Le deuxième levier mis en avant par le président du CESE est celui de l’amélioration du cadre de régulation des marchés en vue de promouvoir une concurrence saine entre acteurs économiques. Le troisième levier repose, quant à lui, sur le renforcement de la protection des droits des consommateurs à travers l’activation du Conseil consultatif supérieur de la consommation. S’agissant du dernier point soulevé par
Chami, il a porté sur l’importance d’assurer l’accès à l’information et l’aide à la décision. Dans ce sens, le haut responsable a recommandé la création d’un dispositif informationnel assimilable à un observatoire des prix et des marges.
Pour rappel, la cérémonie d’ouverture de cette rencontre a connu également la participation du Chef de gouvernement, Saâd Eddine El Othmani, et du secrétaire général du gouvernement, Mohamed El Hajoui. Se déroulant en trois panels, le séminaire s’est intéressé à des thématiques telles que «Le nouveau modèle de développement et l’écosystème concurrentiel : le rôle des acteurs» ou «Politiques publiques et écosystème concurrentiel». Donnant la parole à des économistes et des experts marocains et internationaux, le séminaire a tenté d’apporter des réponses relatives notamment au rôle du secteur privé et de l’État dans la dynamisation de l’écosystème concurrentiel.