Placement en familles d’accueil : 5 associations s’unissent pour la cause

Placement en familles d’accueil : 5 associations s’unissent pour la cause

Aujourd’hui, ce sont plus de 150 millions d’enfants qui se retrouvent en situation d’abandon dans le monde selon les estimations des Nations Unies. Au Maroc, ce chiffre est encore inconnu. Néanmoins, quotidiennement à travers le royaume, un enfant par heure est abandonné.

Dans la Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CIDE), l’ONU reconnaît l’importance de la famille dans l’épanouissement harmonieux de l’enfant. Le Maroc qui a ratifié cette convention en 1993, reconnaît ce droit à l’enfant. Ainsi, la législation marocaine ces enfants peuvent être pris en charge à travers plusieurs moyens légaux : la réinsertion familiale en famille biologique, la famille élargie, le placement en Kafala.

Cependant, malgré cet engagement en matière de protection de l’enfance, un vide juridique perdure dans ce domaine. Aujourd’hui encore, le placement en famille d’accueil n’est toujours pas reconnu juridiquement au Maroc. Selon Béatrice Beloudad, directrice de SOS Village d’Enfants ce moyen de prise en charge permettrait de désengorger les associations qui œuvrent pour la protection de l’enfance et de réduire drastiquement le nombre des enfants de rues au Maroc.

Face à cette problématique, le Collectif Marocain de


Placement en Famille d’Accueil, a décidé de s’unir pour défendre le droit de chaque enfant de grandir au sein d’une famille et protéger juridiquement les familles désireuses de les accueillir.

Ce collectif qui œuvre pour la mise en place d’un cadre juridique et procédural reconnaissant le placement en famille d’accueil, est composé de cinq associations : l’association Anir d'Aide aux Enfants en Situation Difficile, l’association Bayti, la Fondation Amane pour la Protection de l’Enfance (FAPE), SOS Village d’Enfants (SOS VE) ainsi que le bureau régional de la Ligue Marocaine pour la Protection de l’Enfance de Taroudant.

Béatrice Beloubad assure qu’une fois que cet objectif premier sera accompli, un cahier de charge sera établi pour organiser les différentes étapes auxquelles sera soumis le placement des enfants en familles d’accueil et assurer le suivi de la prise en charge.

Vu l’urgence de la situation, le collectif se donne comme objectif de présenter ce projet d’amendement à l’article 471 du Code de procédure pénale soit adopté. Actuellement, le texte accorde le droit à une « tierce personne digne de confiance » de prendre en charge l’enfant.

MB