Les chercheurs se prononcent sur le nouveau modèle de développement

Les chercheurs se prononcent sur le nouveau modèle de développement

Le nouveau modèle de développement en cours d'élaboration doit prendre en considération la réduction des inégalités sociales, ont indiqué, lundi à Rabat, des chercheurs et experts lors de la cérémonie d'ouverture de la 1ère édition du colloque « Moroccan Development Days 2019 », initié par le Centre marocain pour le développement (CeMaDe).

Lors de cette première édition organisée en collaboration notamment avec le Laboratoire de recherche en Economie théorique et appliquée (LARETA) et l'Université Hassan Ier, les intervenants ont mis en avant l'importance d'établir un diagnostic exhaustif des inégalités au Maroc d'autant plus que le nouveau modèle de développement « passe inéluctablement par le traitement de la question des inégalités sous toutes ses formes ».

La question des inégalités est au cœur du débat public et pose de nombreuses questions encore non résolues, a relevé dans ce sens le président du CeMaDe, Hicham Jekki, estimant que la réduction des inégalités constitue un défi majeur pour tous les pays du monde, notamment dans l'espoir de réaliser les Objectifs de développement durable (ODD).

Il a, en outre, fait observer que ces Development Days, qui scrutent les inégalités sociales dans leurs dimensions économique, sociale, territoriale et de genre, représentent pour les chercheurs du Centre « l'occasion de contribuer à la réflexion autour du nouveau modèle de développement au Maroc », ajoutant qu'au terme de deux jours de débats et de reflexion, ce colloque sera sanctionné par des recommandations pertinentes.

Cette rencontre est organisée en collaboration aussi avec la Faculté des Sciences juridiques


et sociales de Settat avec l'appui de l'Observatoire national du Développement humain (ONDH), d'Oxfam, de l'Institut national de la Recherche agronomique de Settat (INRA) et du Centre national de la Recherche scientifique et technique (CNRST).

Abondant dans le même sens, le Secrétaire général de l'ONDH, El Hassan El Mansouri, a rappelé que le développement au Maroc s'articule autour de plusieurs axes notamment l'éducation, la santé, la gouvernance et l'accès à l'emploi, notant que ce colloque intervient à un moment « où l'on est en plein débat sur le projet de modèle de développement au Maroc, centré essentiellement sur deux questions: le développement humain et les inégalités ».

Ainsi, et en termes de développement humain, le Maroc, malgré tout ce qu'il a réalisé comme progrès, enregistre un rythme de croissance très lent depuis les huit dernières années, a-t-il relève. En termes d'inégalités, note-t-il, le Maroc a fait des progrès en ce qui concerne la « pauvreté absolue » qui a chuté, étant « pratiquement insignifiante au niveau de l'urbain et autour de 7% en milieu rural », tandis que les pauvretés relative et ressentie ont, quant à elles, respectivement, « stagné et augmenté », ce constat découlant essentiellement, poursuit le secrétaire général de l'ONDH, des inégalités sociale et territoriale.

Au terme de la séance d'ouverture, une convention de partenariat a été signée entre l'Université Hassan 1er et l'ONDH dans le but de renforcer la culture et la pratique évaluative en matière de développement humain, en particulier au niveau territorial.

La rédaction