Plafonnement : Français et Saoudiens se réjouissent de la décision du Conseil
Le groupe français Total et le conglomerat saoudien Zahid Group, respectivement premier et deuxième actionnaire de Total Maroc SA, peuvent se réjouir de la bonne nouvelle qui est venue du Conseil marocain de la concurrence.
Dans une présentation faite vendredi 15 février dernier, le Conseil de la concurrence a fait savoir, que le plafonnement des marges pour les distributeurs de produits pétroliers, voulu par le gouvernement, n’était pas approprié. « Le marché souffre de dysfonctionnements de nature structurelle, auxquels des réponses conjoncturelles ne peuvent avoir que des effets limités » a fait savoir le principal l'institution.
Pour Total Maroc, c'est une évolution encourageante. La menace d'un plafonnement des marges avait installé de l'inquiétude chez les investisseurs. Malgré une progression de 29,3% depuis le début 2019, l'action de
l'entreprise affiche encore une perte de valeur de 34,25% depuis la période courant depuis le début 2018.
L’évolution des choses dépendra fortement de la décision du gouvernement. Si ce dernier suit les avis du Conseil marocain de concurrence, les affaires pourront se poursuivre dans une bonne ambiance.
Pour l’instant, les consensus du marché sont assez modestes sur les chiffres de 2018. Le bénéfice net est attendu en légère baisse, même si les rendements de dividende devraient de nouveau franchir la barre des 5,2%. Toutefois, le niveau de rendement de 6% ne devrait pas être atteint d’ici 2020. Une perspective qui ne manquera pas de faire réfléchir les petits investisseurs, qui pourraient être tentés de réaliser leurs gains de plus-value accumulées sur les trois dernières années.
Mouhamet Ndiongue