Le gouvernement maintient la subvention du gaz butane

Le gouvernement maintient la subvention du gaz butane

Aucune décision n'a été prise au sujet de la levée de la subvention du gaz butane après l'adoption de la loi relative au dispositif de ciblage des bénéficiaires des programmes d'appui social et portant création de l'Agence nationale des registres, a assuré, jeudi à Rabat, le ministre délégué chargé des relations avec le parlement et la société civile, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi.

Le gouvernement est conscient des défis liés au pouvoir d'achat des citoyens, qui exigent de déployer un effort qualitatif dans ce sens, a souligné M. El Khalfi, lors d'un point de presse tenu à l'issue du Conseil de gouvernement.

Le gouvernement a pris deux mesures importantes au profit des catégories démunies et vulnérables et de la classe moyenne, en l'occurrence l'augmentation du budget de la Caisse de compensation de 5 milliards dirhams (MMDH) à 18 MDMH et la suspension du recouvrement des 30 pc du droit sur l'importation du blé tendre entre les mois de janvier et avril pour que le pouvoir d'achat ne soit pas affecté par la hausse du prix de cette matière, a-t-il rappelé.

L'adoption de la loi portant création du registre national de la population et du registre social unifié, qui instaure les bases d'un ciblage précis des bénéficiaires, est une partie de la réforme globale du système d'appui social visant à augmenter la rentabilité de ce soutien, a-t-il précisé, notant qu'il y a consensus autour de l'importance et la centralité de cette réforme majeure.

Le Maroc a cumulé une expérience considérable en matière d'appui social qui a abouti à l'élaboration d'une série de normes précis relatifs aux personnes et aux familles, outre des critères objectifs distincts sur la situation des familles, relatifs notamment à l'espace géographique, l'accès aux services et les considérations démographiques et socio-économiques, qui permettraient d'identifier les personnes éligibles à une aide, a fait savoir le ministre.

En plus de cette expérience, le ministère de l'intérieur et les départements concernés se sont ouverts sur les expériences internationales réussies pour en tirer profit et instaurer un système efficace d'appui social, a-t-il conclu.

Le ministre de l’Économie met en avant l’intérêt porté par le gouvernement aux réformes financières et bancaires

Le ministre de l'Économie et des finances, Mohamed Benchaaboun, a mis en avant, jeudi à Rabat, l'intérêt porté par le gouvernement marocain aux réformes du secteursfinancier et bancaire, vu le rôle joué par ce secteur dans la mobilisation des ressources et le financement de diverses activités économiques.

Dans un exposé présenté devant le Conseil de gouvernement autour du projet de la


stratégie nationale d'inclusion financière, M. Benchaaboun a mis en exergue les efforts importants déployés par le gouvernement pour améliorer l'accès aux services financiers, citant, à cet égard, l'amélioration de l'accès aux services bancaires, la poursuite du développement du secteur de la microfinance et le renforcement de l'accès des PME et des familles à faible revenu au financement, a indiqué le porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, lors d'un point de presse à l'issue de la réunion hebdomadaire du Conseil.

D'autre part, le ministre a fait observer une série de défis auxquels notre pays est confronté, et ce au niveau d'accès aux services financiers pour certaines catégories, en particulier dans les zones rurales, ainsi que chez les femmes, les jeunes et les petites et très petites entreprises, en dépit des efforts déployés.

C'est pour cette raison, a-il ajouté, que les efforts du ministère de l'Économie et des Finances et de Bank Al-Maghrib ont été renforcés pour mettre en place une stratégie nationale d'inclusion financière, et ce à travers une approche participative visant à coordonner les mesures et à définir les priorités, les rôles et les responsabilités des différents intervenants, et ainsi, renforcer l'inclusion financière et en faire un facteur d'efficacité économique et d'équité sociale.

A cet égard, M. Benchaaboun a présenté les grandes lignes de la stratégie proposée, qui repose sur des résultats d'un diagnostic approfondi et de concertations entre les différents intervenants, se basant sur quatre axes, à savoir l'accélération de développement de modèles alternatifs de l'inclusion financière, en particulier le développement du paiement via le téléphone mobile et le développement du rôle des institutions de microfinance et de l’assurance inclusive.

Cette stratégie repose également sur l'encouragement des modèles « classiques » pour augmenter l'inclusion financière en assurant les conditions appropriées à même d'accélérer l’accès à divers services bancaires et le renforcement des outils de gestion des risques pour les catégories vulnérables, en développant un cadre et des outils facilitant l’accès des petites entreprises et des particuliers au financement.

Il s'agit également d'assurer les conditions nécessaires pour utiliser davantage les produits financiers, en renforçant l'éducation financière et en numérisant davantage le paiement pour ancrer la culture de l'inclusion financière chez les ménages.

Dans le cadre de la mise en œuvre effective de la stratégie, le ministre a fait état de la mise en place d'une gouvernance propre à cette stratégie, qui inclue la création d'un Conseil national de l'inclusion financière chargé d'étudier et d'adopter le projet de la stratégie, ainsi que d'assurer le suivi de l'application des différentes procédures.

La rédaction