L’économie nationale a progressé de 2,7%, au quatrième trimestre 2018 (HCP)

L’économie nationale a progressé de 2,7%, au quatrième trimestre 2018 (HCP)

Selon le Haut-Commissariat au Plan, l’économie nationale au quatrième trimestre de l’année de l’année 2018 s’est ralentie contrairement à l’année précédente.

Ainsi « l’économie nationale a progressé de 2,7%, au quatrième trimestre 2018, au lieu de +4,4% la même période une année auparavant, pâtissant du ralentissement des activités non-agricoles » souligne le Haut-Commissariat au Plan dans sa dernière analyse conjoncturelle du quatrième trimestre de l’année 2018. En variation annuelle, « la valeur ajoutée hors agriculture aurait augmenté de 2,6%, au lieu de 3,4% un an plus tôt ». Pour ce qui est du premier trimestre 2019, la « croissance des activités hors agriculture s’accélérerait légèrement pour atteindre 2,9% » affirme le HCP.

Pourtant, « compte tenu d’une baisse anticipée de 0,7% de la valeur ajoutée agricole, la croissance de l’économie nationale serait de 2,5%, au lieu de +3,3% au premier trimestre 2018 ». Hors agriculture, « l’activité économique évoluerait dans un contexte international marqué par la persistance des tensions commerciales, financières et politiques » précise cette nouvelle publication. Affectée par une croissance mondiale en ralentissement à 3,5%, et impactée par les incidences du relèvement des barrières douanières par les Etats-Unis et la Chine.

Le bassin européen est aussi une cause d’inquiétude, puisqu’un essoufflement de sa croissance est aussi attendu, en répercussions aux négociations sur le brexit et du climat d’attentisme des marchés financiers qui pourrait en découler. Enfin, « le resserrement de la politique monétaire américaine soutiendrait l'appréciation du dollar qui pourrait fragiliser les monnaies de certaines économies émergentes et affecter leur activité économique [...] les pressions inflationnistes quant à elles seraient contenues mais resteraient, toutefois, subordonnées à l'évolution des cours du pétrole sur le marché


mondial prévue à 60$/baril
».

Demande étrangère en hausseUn motif d’optimisme ressort néanmoins dans cette analyse, puisque la demande étrangère adressée au Maroc connait une hausse notable. « Le commerce mondial de biens, en hausse de 4,3% en variation annuelle, aurait fait preuve de résilience au quatrième trimestre 2018, porté par le dynamisme des échanges surtout des Etats-Unis et de la Chine, en anticipation d'un durcissement des barrières douanières au début de 2019 » dans ce contexte, « la demande étrangère adressée au Maroc se serait affermie de 3,9%, lors de la même période » précise le HCP

.Les exportations de biens, « en augmentation estimée à 5,1%, auraient profité de l'élan des expéditions de l’aéronautique et de l’automobile, qui auraient contribué pour près de 80% à la hausse des exportations globales ». Autres secteurs porteurs, « les ventes extérieures de l'industrie alimentaire, de la confection et de l'électronique auraient été, également, dynamiques, contribuant respectivement pour +0,9, +0,6 et +0,5 points à l'accroissement des exportations ».

 A l'inverse, le secteur des phosphates « aurait pâti du recul des expéditions du phosphate brut et des engrais naturels et chimiques, impactées par le ralentissement de la demande extérieure ». Les importations auraient, quant à elles, « augmenté de 5,8% au quatrième trimestre 2018, au lieu de 9,9% un trimestre auparavant, suite au repli des importations des produits alimentaires (blé, sucre) ». Les importations ont été « impactées par la hausse de leurs cours sur le marché mondial, survenue particulièrement en octobre 2018, les importations des produits énergétiques auraient continué de peser sur la balance commerciale, contribuant pour près de +2,2 points à l’augmentation des importations totales ».

MN