A Marrakech, le monde arabe sur se penche sur l’énergie 

A Marrakech, le monde arabe sur se penche sur l’énergie 

Les travaux de la 11è Conférence arabe de l’énergie, initiée sous le thème « l’énergie et la coopération arabe », ont débuté, lundi à Marrakech, avec la participation de ministres et de responsables chargés de ce secteur.

Organisée par le ministère de l’énergie, des mines et du développement durable, le Fonds arabe pour le développement économique et social, la Ligue arabe, l’Organisation des pays arabes exportateurs du pétrole (OAPEC), et l’Organisation arabe du développement industriel et minier (OADIM), les participants à la conférence discuteront aussi de la sécurité énergétique en tant que partenariat mondial et des investissements nécessaires au développement du secteur de l’énergie dans les pays arabes.

Ils examinent également les questions relatives aux sources de l’énergie arabe, les futures industries pétrolières dans les pays arabes et le monde, la coopération arabe dans le domaine de l’énergie électrique, la gestion de la demande en énergie dans les pays arabes, outre les questions relatives à l’énergie, à l’environnement et au développement durable.

L’Algérie et l’Egypte veulent moins de subventions

L'Egypte et l'Algérie devraient continuer à réduire les subventions énergétiques pour réduire les dépenses publiques et promouvoir l'efficacité énergétique, ont annoncé lundi leurs ministres de l'énergie.

Le ministre égyptien du pétrole, Tarek El Molla, a déclaré que les subventions pesaient sur le budget, utilisant


des fonds qui pourraient être consacrés à l'amélioration des services sociaux.

«Nous allons continuer à supprimer les subventions», a-t-il déclaré.

L’Égypte s’est engagée à réduire considérablement ses subventions à l’énergie et à prendre d’autres mesures fiscales sévères dans le cadre d’un programme de prêts sur trois ans de 12 milliards de dollars lancé par le Fonds monétaire international (FMI) en 2016.

Il a ajouté que le pétrole subventionné encourageait la contrebande de carburant, ajoutant que son pays avait dépensé 30 milliards de dollars en subventions pétrolières au cours des cinq dernières années.

«Le pétrole est vendu au prix du marché, représentant 75 à 80% du prix de revient», a déclaré le ministre.

En écho à lui, le ministre algérien de l’Energie, Mustapha Guitouni, a déclaré qu’une augmentation de la demande énergétique intérieure devrait être traitée en réformant progressivement le système de subventions.

«L’Algérie consacre 15 milliards de dollars par an à des subventions pétrolières et 15 milliards de dollars supplémentaires pour subventionner les services alimentaires et sanitaires», a-t-il déclaré.

L'Algérie, frappée par une baisse des revenus énergétiques de 2014 à 2017, a augmenté les prix de l'essence et a discuté de la réforme d'un système de subventions mais a jusqu'à présent maintenu un État providence face aux élections présidentielles de 2019.

Mouhamet Ndiongue