Des lots de médicaments à base de valsartan retirés des pharmacies

Des lots de médicaments à base de valsartan retirés des pharmacies

Le ministère de la Santé vient de retirer du marché les lots de médicaments à base de valsartan. Ce retrait vient suite au signalement de l’apparition d’une impureté, probablement cancérigène, qui a été détectée dans certains médicaments contenant du valsartan fabriqué par la société Zhejing Huahai Pharmaceutical Co. – Chine.

Dans un communiqué le ministère précise que cette alerte concerne plusieurs pays au niveau mondial suite à la détection de la N-nitrosodiméthylamine (NDMA) dans la substance active « valsartan » fabriquée par Zhejing Huahai Pharmaceutical Co. (Chine). La présence de la NDMA était inattendue et serait liée à des changements dans la façon dont la substance active a été fabriquée.

Au Maroc, et par principe de précaution, la Direction du médicament et de la pharmacie du ministère de la santé a ordonné le retrait de tous les lots des médicaments suivants à base de valsartan fourni par le fabriquant, Zhejing Huahai Pharmaceutical Co- Chine :

VALSARTAN WIN 80 mg ; 160mg

CO-VALSARTAN WIN 80mg /12.5 mg ; 160mg /25 mg

ATENSIL 40mg ; 80mg ; 160mg

Les médicaments à base de VALSARTAN sont utilisés pour traiter les patients souffrant d’hypertension artérielle afin de réduire les complications telles que les crises cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux. Il est également utilisé chez les patients qui ont eu une insuffisance cardiaque ou une crise cardiaque récente.

En outre, le ministère recommande aux patients que seuls les médicaments cités ci-dessus sont concernés par ce rappel de lot. Il ajoute que si les patients veulent utiliser l’un des médicaments cités ci-dessus, il est important de consulter un médecin, seul spécialiste habileté à pouvoir indiquer son remplacement par un autre médicament à base de valsartan d’une source différente ou par un traitement alternatif. «  Il est important de ne pas interrompre votre traitement. » avertit le ministère.

L’Europe dans la dynamique

Certains médicaments à base de valsartan, utilisés en cas d’insuffisance cardiaque,


d’hypertension artérielle et après un infarctus cardiaque récent viennent de faire l’objet d’un rappel. En cause : la présence d’une impureté décelée chez le fabricant chinois, a indiqué le Parisien citant l’Agence du médicament (ANSM).

L’anomalie a été signalée par l’Agence européenne du médicament (EMA). Avec elle, les Etats Membres de l’Union européenne ont décidé collectivement du rappel des lots affectés sur l’ensemble du territoire européen.

Cette mesure de retrait des produits dans les pharmacies « concerne à peu près la moitié des spécialités à base de valsartan, tous des génériques », détaille Dominique Martin. Environ 1,3 million de patients sont concernés, soit près de la moitié des patients traités en France avec cette molécule. Neuf laboratoires sont concernés.

Les productions de la substance active de cette société chinoise ont été arrêtées et les médicaments qui en contiennent et qui sont commercialisés en France ont été placés en quarantaine par les laboratoires fin juin 2018.

Le site parisien déclare qu’En France, les laboratoires Arrow Génériques, Biogaran, Cristers, EG Labo, Evolupharm, Ranbaxy Pharmacie Génériques, Sandoz, Zentiva et Zydus procèdent, en accord avec l’ANSM, au rappel de tous les lots non périmés des produits dont l’agence du médicament diffuse la liste en ligne. Pour Eg Labo, seuls les lots mentionnés sont concernés.

Enquête en cours au niveau européen

Les autres médicaments de la même classe thérapeutique ne sont pas concernés à ce jour et restent disponibles, note l’ANSM.

Les patients traités par l’un des médicaments à base de valsartan sur la liste ne doivent ni arrêter d’eux-mêmes leur traitement, ni rapporter leurs boîtes à la pharmacie.

Au cours d’une prochaine délivrance, le pharmacien proposera un médicament à base de valsartan non concerné par ce défaut, précise l’agence sanitaire. Pour toute question, les patients peuvent se rapprocher de leur médecin ou de leur pharmacien.

Une investigation sur ce défaut de qualité est en cours au niveau européen.

La rédaction