La croissance à la traîne avec 3,2% au 1er trimestre 2018 (HCP)
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- 02 juillet 2018 --
- Economie
La contribution de l’investissement brut à la croissance économique a ralenti au 4e trimestre 2017. Elle est descendue à 34,7% du PIB contre 36,5% un an plus tôt au moment où la croissance a accéléré de 4,1% contre 1% au 4e trimestre 2016, sous l'effet d'une demande intérieure pourtant moins vigoureuse.
La croissance était au rendez-vous au 4e trimestre de l’année écoulée. Elle a atteint 4,1%, légèrement au-dessus des 4% annoncés par Bank Al-Maghrib pour l’ensemble de 2017, contre 1% seulement pour la même période en 2016, selon les derniers chiffres du Haut-Commissariat au Plan (HCP). Toutefois, l’investissement, qui constitue aux côtés de la consommation l’un des deux principaux facteurs de croissance économique, n’a pas suivi. « L’investissement brut a représenté 34,7% du PIB au lieu de 36,5% durant le même trimestre de l’année précédente. Le besoin de financement de l’économie nationale a connu ainsi une baisse, passant à 1,5% du PIB après avoir été de 5,7% au quatrième trimestre 2016», souligne le HCP.
Par conséquent, la croissance enregistrée au 4e trimestre a été principalement tirée par la consommation finale des ménages et la demande extérieure. Les dépenses de consommation finale des ménages ont connu, selon le HCP, une hausse de 3,4% contre 3,7%, un an plus tôt, contribuant pour 1,9 point à la croissance au lieu de 2,1 points. De son côté, la consommation finale des administrations publiques a vu son rythme ralentir à 0,8% contre 2,3% au 4e trimestre 2016, avec une contribution à la croissance de 0,1 point au lieu de 0,4.
Au final, «la demande intérieure s’est accrue de 1,6% au 4e trimestre 2017 au lieu de 6,1% la même période de l’année 2016, contribuant ainsi pour 1,8 point à la croissance économique nationale au
lieu de 6,5 points», explique l’institution dirigée par Ahmed Lahlimi. Côté échanges extérieurs, les exportations de biens et services ont augmenté de 11,9% (+7,4% au 4e trimestre 2016). Les importations, elles, ont connu un net ralentissement à 4,2% contre 19%, un an auparavant. «Les échanges extérieurs de biens et services ont dégagé, ainsi, une contribution positive à la croissance, se situant à 2,3 points au lieu d’une contribution négative de 5,5 points un an plus tôt», conclut le HCP. En outre, le revenu national brut disponible a progressé de 6,3% (3,5% au 4e trimestre 2016). Les revenus nets reçus du reste du monde ont augmenté de 42,9% : transferts courants publics (81,7%) et MRE (14,6%). Leur croissance s’était établie à 1,7% seulement un an plus tôt.
Par ailleurs, l’agriculture a largement soutenu la croissance du 4e trimestre. Sa valeur ajoutée progresse de 10,9%, contre une baisse de 12,5% en 2016. Celle du secteur secondaire a augmenté de 3,9% (+2,2% au 4e trimestre 2016). Dans ce secteur, l’industrie d’extraction enregistre la plus forte hausse (16,8%), suivie de l’électricité et eau (6,5%), des industries de transformation (2,7%) et du BTP (1,3%).
Pour le tertiaire, le HCP estime la valeur ajoutée en amélioration de 3,1% au lieu de 2,8% le même trimestre de l’année passée. «Toutes les composantes du secteur ont dégagé des croissances positives, plus ou moins fortes par rapport aux niveaux de la même période de l’année dernière», indique l’institution : transport (6,6% contre 3,4% en 2016), services financiers et assurances (1,8% au lieu de 1,6%) et services rendus par l’Administration publique générale et sécurité sociale (1,4% contre 0,8%). Le commerce maintient son niveau du 4e trimestre 2016, avec une valeur ajoutée en hausse de 3,7%.
La rédaction