Le Maroc 2ème pays africain qui a capté le plus de capitaux étrangers dans de nouveaux projets en 2018

Le Maroc 2ème pays africain qui a capté le plus de capitaux étrangers dans de nouveaux projets en 2018

En tête du classement, l’Éthiopie le pays qui a capté le plus de capitaux étrangers a pris la place de l’Égypte qui était le premier pays africain, en matière d’attraction de capitaux étrangers sur de nouveaux projets.

Cette hypothèse découle d’une présentation faite par le FDI Intelligence (Financial Times), dans le cadre de l’African Trade & Investment Global Summit qui s’est déroulé du 24 au 26 juin 2017 à Washington DC aux USA.

Entre janvier et avril 2018, ce pays, anciennement connu sous l’appellation de Nubie, est celui qui a attiré le plus de capitaux étrangers dans des projets greenfield. Il est suivi du Maroc et de l’Algérie. Le premier pays francophone du top 10 de ce classement est la Côte d’Ivoire (7ème) et à la neuvième place on retrouve la RDC.

Le Maroc qui depuis 1983, dans la logique du Programme d’Ajustement Structurel, et dans la perspective d’améliorer son climat d’investissement et de développer son attractivité pour l’investissement direct étranger (IDE),  a introduit des réformes multiples et variées, touchant la quasi-totalité du domaine de l’environnement des affaires.

Les différentes réformes adoptées, couplées d’une politique active en matière de promotion orientée IDE, se sont traduites par une dynamique remarquable concernant les flux d’investissement étranger drainés par le Maroc.

Cependant, les résultats réalisés par le Maroc en termes d'attraction de l’IDE restent modestes par rapport au potentiel d'investissement du pays.

Pour exploiter pleinement ce potentiel, le Maroc est appelé à parachever le processus des réformes entamé il y a trois décennies, en ciblant, en particulier, le domaine de la justice, le


social, l’industrie, l’agriculture, les infrastructures…

Cette configuration dans l’allocation des ressources est conforme aux logiques qui guident les investisseurs, lorsqu’ils décident de se positionner en Afrique. Le premier facteur est la taille, aussi bien du marché local que de la pénétration régionale. Avec ses 90 millions d’habitants et un système de production qui se tourne considérablement vers les exportations, l’Ethiopie a de quoi séduire.

Le Maroc et l’Algérie ont surtout bénéficié d’importants investissements dans les secteurs de l’automobile. Dans le premier cas, la vente des véhicules est devenue une importante source des revenus en devise à côté du traditionnel phosphate, et dans le second, le poids du marché interne et surtout de nouvelles découvertes pétro-gazières peuvent justifier l’intérêt des investisseurs.

L’Ethiopie répond aussi favorablement à un des critères phares du choix des investisseurs étrangers, c’est celui d’une main d’œuvre qualifié et bon marché.

L’évolution des flux d’investissements directs étrangers sur des projets greenfield en Afrique sera donc à suivre. Pour l’instant, l’Egypte domine toujours pour ce qui est du nombre d’emplois créés et du nombre de projets bénéficiaires de ces capitaux.

 Selon Chris Knight du FDI enfin, les indicateurs de ce segment des économies africaines, font ressortir, que la Chine a pris les devants, sur les quatre premiers mois de 2018, pour ce qui est des capitaux injectés dans de nouveaux projets, devant les Etats-Unis. De ce point de vue, elle recherche des pays aux régulations souples, une main d’œuvre qualifiée et surtout bon marché. Des conditions que ses investisseurs retrouvent idéalement en Ethiopie et au Maroc.

La rédaction