Plan de sauvetage des entreprises : Stroc Industrie débute le processus
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- 06 juin 2018 --
- Business
Stroc Industrie devient la première entreprise cotée à demander un plan de sauvegarde, depuis la mise en place du nouveau régime des entreprises en difficulté. La décision du tribunal sera connue demain, jeudi 7 juin.
Pour rappel, un ancien salarié contacté par Médias24 pour réagir à la demande de redressement déposée le 24 avril 2018 ainsi qu'au propos de l'avocat de ce dernier, selon lesquels la société a acquiescé à cette requête et demandé sa propre mise en redressement, Nabil Ziatt, PDG de Stroc Industrie, nous avait révélé à nos confrères de Médias 24 qu’il « ne s’agit pas d’une demande de redressement mais d’une demande de sauvegarde », introduite dans le cadre de la récente réforme du livre V sur le traitement des difficultés de l'entreprise.
Dans son édition de ce mercredi 6 juin, l’Economiste revient sur le nouveau régime des entreprises en difficulté, en évoquant particulièrement le cas de Stroc Industrie. En effet, cette entreprise réclame au tribunal de commerce de Casablanca un plan de sauvegarde pour préserver la poursuite de ses activités, nous apprend le journal, ajoutant que
Stroc Industrie devient ainsi la première société cotée à la Bourse de Casablanca à demander l’activation d’un tel dispositif.
Rappelons que la loi sur les entreprises en difficulté permet à un chef d’entreprise de bénéficier d’un plan de sauvegarde pour sauver son entreprise, mais à condition que la feuille de route proposée par la société soit validée par le tribunal de commerce. Selon le quotidien, qui cite l’avocat de Stroc Industrie, 13 pièces ont été versées au dossier déposé par l’entreprise et son conseil demande également la nomination d'un juge commissaire et d'un syndic judiciaire qui soit expert-comptable.
La justice sera-t-elle favorable à un plan de sauvegarde, s’interroge le journal. Notons que la décision sera connue demain, jeudi 7 juin. Les difficultés de Stroc Industrie ont atteint un tel niveau que même les cotisations sociales (CNSS) ne sont plus versées depuis 2014, en dépit des prélèvements effectués sur les salaires. L’Economiste précise qu’à part le tribunal de commerce, la société doit aussi affronter des plaintes de salariés qui ont saisi la justice pour réclamer leurs droits.
La rédaction