BIM réagit à l'interpellation des parlementaires RNI

BIM réagit à l'interpellation des parlementaires RNI

Dans un article Tel Quel, citant un agent en interne à l’enseigne préférant rester anonyme, le turc répond point par point aux différentes accusations :

1- Pratique de dumping

« Le concurrent achète chez un intermédiaire en Turquie, qui vend à un intermédiaire au Maroc qui, à son tour, vend à une grande surface. Nous, nous nous approvisionnons directement auprès de l’usine turque, ce qui nous permet de contrôler nos coûts. »

2- Prix agressifs

« Nous affichons des prix agressifs durant les promotions, comme pour l’ouverture d’un nouveau magasin. On peut dans ce cas offrir des cadeaux à des prix symboliques, mais avec un stock très limité »

3- Vente à perte

« Nous ne vendons pas à perte, nous gagnons de l’argent, même durant les périodes de promotion »

4- Déficit chronique de l’entreprise, signe de dumping

« Nous avons un déficit parce qu’on a un


plan d’investissement
 ».

Ce que ne dit pas l’article est que la Turquie est un pays industrialisé et que BIM est un des maillons de cette politique industrielle conquérante.

Sans même être subventionné directement par l’Etat turc, BIM bénéficie indirectement des subventions accordées aux industrielles. Et si l’on rajoute à cela les économies d’échelle réalisées sur des volumes de commandes sans commune mesure avec la taille du petit marché marocain, il va de soi que la marge de manœuvre de BIM sera fatale.

Ce que l’Etat peut exiger, pour rendre les choses comparables, c’est d’exiger à l’enseigne turque un certain pourcentage d’assortiments en produits locaux (comme l’Etat chinois qui impose à toute entreprise chinoises les produits locaux et va plus loin en associant un autochtone dans le capital de l’entreprise). A ce moment-là l’évaluation directe basée sur le prix pourra voir un sens.

La rédaction