Crise au sein de la majorité - Mustapha Ramid clarifie les choses
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- 13 février 2018 --
- Maroc
Depuis la sortie de l’ancien chef du gouvernement Abdelilah Benkirane au congrès de la Jeunesse de son parti, samedi 3 février, la majorité vacille. Les ministres du RNI n’étaient pas au Conseil du gouvernement suivant et il n’en a pas fallu plus pour parler d’un éclatement de la majorité. Mais le RNI est resté discret, le chef du gouvernement aussi, et c’est Mustapha Ramid, l’homme des missions difficiles, qui est monté au créneau.
L’heure est à l’apaisement, mais tout le monde veut rester discret… Un proche de M. Elotmani nous a expliqué que « le gouvernement est composé de ministres pragmatiques, constituant une majorité cohérente et soudée. Il y a des hiatus parfois, venant de gens qui n’ont pas vocation à s’exprimer (Benkirane, NDLR), mais cela ne doit pas impacter notre travail et notre cohésion ». Un haut responsable du RNI s’est confié à PanoraPost : « Mustapha Ramid passe au forum de la MAP mardi, ce n’est pas un hasard ». En effet.
Qu’a dit Mustapha Ramid, l’homme qui a retourné le Conseil national du PJD contre Benkirane, le 25 novembre dernier ? Que de son temps, Abdelilah Benkirane refusait de voir ses
ministres critiqués ou attaqués dans les rangs du PJD, et que ce qui valait avant est toujours valable aujourd’hui. Pour le boycott du gouvernement, et comme Lahcen Daoudi avant lui, Ramid a affirmé que le président du RNI Aziz Akhannouch, qui a fait l’objet des attaques les plus virulentes de Benkirane, lui avait assuré qu’il n’y avait pas de boycott du gouvernement.
Et de fait, tous les ministres du RNI étaient absents du Conseil du gouvernement du 8 février, à l’exception de Lamia Boutaleb, secrétaire d’Etat au Tourisme. Les autres étaient en déplacement à l’extérieur du royaume, à l’exception de Moulay Hafid Elalamy, qui s’est excusé pour raisons de santé, affirme un proche du chef du gouvernement.
On attend aujourd’hui la réunion du secrétariat général du PJD, lors duquel un communiqué devrait être publié. Il semblerait que l’ « élément de langage » aujourd’hui est que « Benkirane ne peut faire aujourd’hui ce qu’il interdisait hier ».
Cela étant, la vidéo du discours de Benkirane, un temps mise en ligne sur le site du PJD, en a été retirée. Mais Slimane Elomrani, secrétaire général adjoint, l’a envoyé par Whatsapp à ses contacts…
AB