Afriquia sort de son silence sur les cartes d’approvisionnement des parlementaires

Afriquia sort de son silence sur les cartes d’approvisionnement des parlementaires

Suite à une polémique née ces derniers jours sur la compagnie pétrolière Afriquia qui n’aurait pas honoré ses engagements à l’égard du parlement et des parlementaires pour l’approvisionnement en carburant, l’entreprise a publié un communiqué apportant sa version certes, mais aussi ses vérités et, peut-être, sa contre-attaque.

Ainsi, dans un communiqué publié ce jour, Afriquia précise deux points :

1/ Son respect des clauses du contrat la liant au parlement, sachant que toute action entreprise dans ce cadre ne peut intervenir que sur demande du client.

2/ La suspension des cartes d’approvisionnement a été effectuée sur demande écrite des responsables du parlement.

L’entreprise a été attaquée et sa réputation a été atteinte, selon ses dirigeants, qui voient dans ces attaques des actes de mauvaise intention. Et pour cela, la compagnie se réserve le droit d’ester en justice pour être réhabilitée.

Que se passe-t-il alors, ou que s’est-il passé ? Le renouvellement d’un marché du parlement pour approvisionner les parlementaires en carburants,


à travers des cartes alimentées de 1.000 à 4.000 DH par mois, en fonction de l’éloignement de chaque circonscription parlementaire de la capitale Rabat.

Cette année, ce sont quatre entreprises pétrolières qui ont soumissionné au marché parlementaire, estimé à environ 10 millions de DH par an. Et c’est finalement Total qui a emporté le marché.

Des parlementaires ayant constaté que leurs cartes ne sont plus valables dans les stations Afriquia, ont tôt fait d’imputer cela à une réaction énervée  de la compagnie, une réaction de ressentiment, puisqu’il faut appeler les choses par leur nom… Seulement voilà, dans le communiqué, la compagnie affirme que cela a été fait sur demande écrite des dirigeants du parlement, ce qui apporte un certain éclairage sur la question.

Restent les parlementaires qui devront, une fois n’est pas coutume, payer leur carburant. Et c’est là que réside toute la tristesse du monde… mais il leur faudra, semble-t-il, aller quérir leur propre administration…