Le Maroc œuvre à attirer deux autres constructeurs de voitures après Renault et PSA
Le Maroc et le groupe italien Magneti Marelli ont conclu, mardi 26 septembre à Rabat, un accord portant sur l'implantation à Tanger d’une usine spécialisée dans la production de composants automobiles pour un investissement global de 37 millions d’euros, soit près de 400 millions de DH. Le ministre du Commerce et de l’Industrie Moulay Hafid Elalamy a tiré profit de cette cérémonie pour donner une indication sur sa stratégie à venir…
Signé Moulay Hafid Elalamy, le ministre de l’Economie et des finances Mohamed Boussaid et le PDG de Magneti Marelli, Pietro Gorlier, ce projet s’inscrit dans le cadre du Plan d’accélération industrielle qui cherche, entre autres, à créer de nouveaux métiers afin d'étoffer la chaîne de valeur du secteur de l’automobile et permettre aux fournisseurs de s’approvisionner auprès de l’usine de Tanger.
Cette nouvelle unité vient compléter l’écosystème du secteur automobile. Elle produira d’ici 2025 quelques 6 millions de pièces et créera un demi millier d’emplois. L’usine, qui livrera dans une première phase des amortisseurs à
partir de 2019, sera implantée dans la zone franche "Tanger Automotive City" sur une superficie d’environ 20.000 m², avec des possibilités d’extension ultérieures, a précisé M. Elalamy, notant que la production des amortisseurs qui est devenue "extrêmement complexe", nécessite le recours aux nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC), d’où l'appel au groupe Magneti Marelli qui conçoit et produit des systèmes de pointe pour l’industrie automobile.
Moulay Hafid Elalamy, très fier du taux d’intégration du secteur automobile, a précisé que ce taux est en continuelle progression, sans pour autant en divulguer les détails et les chiffres. Mais il a laissé passer cette petite phrase : « Il y a la place au Maroc pour d’autres constructeurs, et nous souhaiterions voir venir s’installer chez nous un 3ème, puis 4ème constructeur de voitures », après Renault et PSA.
Pour Mohamed Boussaïd, si ces géants mondiaux choisissent d’investir au Maroc, c’est en raison de « ses infrastructures, de ses ressources humaines, de sa position géographique et de son implantation en Afrique ».