L’OCP dénonce un acte de «piraterie politique» de la justice sud-africaine

L’OCP dénonce un acte de «piraterie politique» de la justice sud-africaine

L’OCP passe à l’offensive dans l’affaire du navire « Cherry Blossom», saisi par les autorités sud-africaines à Port-Elisabeth  le 1er mai, sur fond de procédure judiciaire déposée par le Polisario. Dans un communiqué du groupe parvenu à Panorapost,  l’OCP a déposé « une lettre de dénonciation….au registre de la cour sud-africaine » et dénonce un acte de « piraterie politique » ! L’OCP explique que la cour sud-africaine qui a décidé de renvoyer sur le fond « rend une décision éminemment politique et commet un grave abus de pouvoir », et dénonce« une grave ingérence politique ».

Le communiqué du champion national des phosphates explique que «non seulement elle (la cour) s’arroge une compétence à statuer qui contrevient aux principes élémentaires du droit international mais, de surcroît, sa décision constitue une ingérence politique dans le processus mené sous l’égide du conseil de sécurité des Nations Unies ». L’OCP et sa filiale Phosboucraa «dénient à la cour sud-africaine toute légitimité à se prononcer sur le fond d’une affaire suivie au plus haut niveau international ».

Pour rappel, le 1er mai dernier,  une requête avait été déposée par le Polisario chez un juge sud-africain. Ce juge avait ordonné la saisie conservatoire d’une cargaison de phosphate en provenance de Phosboucraa, se traduisant par une immobilisation du navire à Port Elizabeth. Cette requête était «fondée sur des allégations purement politiques», précise le communiqué.

Le 15 juin,  le juge a


décidé de renvoyer l’affaire sur le fond, et bien qu’admettant la complexité et le caractère international de la question. L’OCP dénonce la cour sud-africaine qui « s’est arrogé une compétence juridictionnelle en contradiction avec les principes élémentaires du droit international». L’OCP explique cela par la nature de «cette décision préliminaire interfère dangereusement dans le processus international en cours sous l’égide du Conseil de Sécurité des Nations Unies».

Et pour enfoncer le clou, l’Office met sur la table le cas d’une cour panaméenne, saisie pour les mêmes motifs par le Polisario. Dans une décision rendue le 5 juin dernier, le tribunal latino-américain avait statué  sur «son absence de compétence juridictionnelle à entendre le dossier sur le fond» , «mis en avant le caractère politique de la requête» et finalement «relevé l’incapacité du requérant à démontrer un quelconque droit de propriété sur la cargaison».

L’OCP et Phosboucraa ajoutent dans le même communique qu’ils «n’ont pas le moindre doute quant à leur capacité à avoir gain de cause sur le fond dans un cadre approprié et politiquement impartial». Ils  affirment qu’«un dossier qui relève de l’intégrité territoriale du Maroc n’a pas sa place ni devant une juridiction sud-africaine, ni devant aucune autre juridiction nationale».

Le groupe «se réserve, en conséquence, toutes les voies permises par les règles du droit international pour faire valoir son droit de propriété sur la marchandise concernée», conclut le communiqué.

Nizar Bennamate