Les ventes de la presse écrite continuent leur descente inexorable
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- 08 juin 2017 --
- Maroc
L’Office de justification de la diffusion - Maroc (OJD) vient de dévoiler les chiffres des ventes des périodiques au Maroc pour 2016. Dans le top 3 de la presse la plus lue, en l’occurrence les quotidiens arabophones, on trouve al Massae en tête du podium avec 47.453 exemplaires par jour, suivi d’al Akhbar (45.240) puis d’Assabah (32.558). Akhbar Alyoum continue sa plongée, passant de 18.000 exemplaires vendus par jour en 2015 à un peu plus de 15.000 en 2016, malgré l’année électorale.
S’agissant de la presse francophone quotidienne, c’est le Matin du Sahara qui vient en tête avec (20.292) exemplaires diffusés par jour, maintenant donc son niveau de 2015, puis loin derrière l’Economiste avec 16.162 exemplaires (17.324 en 2015), et 11.340 exemplaires pour l’Opinion qui résiste à l’érosion du lectorat.
Pour ce qui de la presse mensuelle, le magazine Nessma était bien vendu en 2016, réalisant 20.284 exemplaires. Lalla Fatema recule, n’affichant que 18.547 exemplaires. Nissae Min Al Maghrib a vendu dans la même période
8.400 exemplaires par mois, tandis que Femmes du Maroc et Zamane ont enregistré respectivement 7.126 et 7.557 exemplaires.
Côté hebdomadaire, la Vie Eco se maintient sur le podium avec 16.000 exemplaires, et réalise une singulière performance en augmentant sa diffusion (14.290 en 2015) suivi d’Al Ayam qui grimpe aussi de 9.233 à 10.763 exemplaires par semaine. En troisième position, on trouve Telquel avec 9.301 exemplaires, descendant au-dessous de la barre des 10.000 (10.746 en 2015).
La tendance mondiale et nationale est donc confirmée, avec des chiffres de diffusion qui chutent, lentement mais sûrement. En cause, la presse digitale, gratuite et bien plus réactive à une époque où l’information est dense et consommée immédiatement. Les sites d’informations, qui se multiplient, sont bien plus réactifs aux événements qui se produisent, en plus du fait de permettre une interaction avec les lecteurs.
Bien évidemment, la chute des diffusions entraîne celle des recettes publicitaires, les annonceurs privilégiant de plus en plus les médias digitaux, et essentiellement les réseaux sociaux.
Imane Jirrari