Lancement des essais dynamiques du TGV Casablanca-Tanger
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- 08 février 2017 --
- Business
L’exploitation commerciale de la LGV (ligne à grande vitesse) devant relier Tanger à Casablanca en 2h10 est prévue pour l’été 2018 ; cela nécessite une préparation technique, et c’est ce qui a commencé à être fait avec les essais dynamiques pour la circulation des trains en vitesse réelle, soit 320 km /h. c’est donc cette semaine que démarrent ces essais et les premières circulations des trains.
Il s’agira donc de mener tous les tests permettant de vérifier la compatibilité des composants du système de la grande vitesse pour des vitesses allant jusqu’à 320 km/h, soit la rame à grande vitesse circulant sur une voie équipée de sa caténaire, de son système de signalisation et de télécommunications ainsi que de son système d’alimentation électrique. L’ensemble de cette première zone d’essais a été préalablement mis sous tension le 27 Janvier avec un courant alternatif de 25.000 V, une première pour le réseau ferré marocain.
Les essais débuteront à partir de Kenitra, sur une ligne droite de 40 km/h, à une vitesse de 160 km/h pour commencer, qui augmentera progressivement jusqu’à atteindre les 320 km/h. mais cela ne se produire que dans la seconde moitié de l’année. Les trains entreront également dans les gares de Kenitra et de Tanger pour en permettre les vérifications et les derniers réglages, tant au
niveau des raccordements que des infrastructures.
Concernant l’avancement des travaux, que l’ONCF annonce à 87%, 175 kms de plateformes sont déjà réalisés sur un total de 200 kms, et 120 kms de rails sont en place. On peut apercevoir les travaux à partir de l’autoroute du nord, et les viaducs construits juste avant Tanger sont impressionnants par leur longueur.
Reste la grande question humaine, maintenant que les contraintes techniques et physiques ont été levées… Comment les riverains réagiront-ils à cette LGV, jusque-là inconnue ? L’ONCF a commencé d’abord par assurer une sécurisation optimale de ses installations, avec des murs, des grillages et autres éléments de clôture. Ensuite, Plusieurs réunions de sensibilisation auprès des autorités locales et de la population riveraine le long du tracé ont eu lieu également pour informer des risques liés à la mise sous tension et aux circulations des trains.
Rappelons que pour ce chantier pharaonique, il aura fallu construire 300 ouvrages d’art, ainsi que 13 viaducs (ponts élevés enjambant un fleuve ou une vallée) d’une longueur totale de 10 km. 67 millions de m3 de déblais et remblais (la terre surélevant et stabilisant les rails) ont été acheminés sur sites, de même que 2 millions de tonnes de ballast (les grosses pierres entre les rails), 50.000 tonnes de rails et 700.000 traverses.