Trump, sa diplomatie et le Maroc, selon un expert US

Trump, sa diplomatie et le Maroc, selon un expert US

Le Maroc officiel, à l’instar des autres pays du monde, s’interroge sur ce que sera la future politique américaine après l’élection de l’imprévisible Donald Trump. L’homme va à rebrousse-poil de tous les codes et les modes de fonctionnement d’une diplomatie ordinaire, surtout après la désignation d’un club de milliardaires ultraconservateurs et de généraux très agressifs aux postes-clés de l’administration qui entrera en fonction le 20 janvier. A Rabat, le Centre Marocain des Etudes Stratégiques (CMES), en partenariat avec « The Washington Institute », a organisé une rencontre spéciale autour du thème : « le président Trump, le Maroc et le Moyen-Orient : défis et opportunités ».

Lors de ce débat, c’est Robert Satloff, directeur exécutif du Washington Institute for Near East Policy (WINEP) qui était à la manœuvre pour expliquer ce que lui-même semble avoir des difficultés à comprendre… Ainsi, pour lui, le Maroc peut tenir un rôle crucial en matière de lutte contre le terrorisme, d’élargissement des relations avec l’Afrique, de dialogue interarabe et de la relance des négociations israélo-palestiniennes. Le Maroc et les Etats-Unis entretiennent depuis très longtemps des relations cordiales,


mais on peut douter de cet élément de tous temps resservi pour convaincre Trump et sa troupe de durs…

L’atout principal du Maroc est sa maîtrise sécuritaire, tant il est vrai selon Satloff que le nouveau président américain a mis à la tête de ses priorités la «stabilité et la sécurité» des Etats. Le royaume a contribué de façon déterminante au maintien de l’ordre dans bien des pays européens, et même aux Etats-Unis.

Par ailleurs, et c’est à lire entre les lignes de ce qu’a dit l’expert américain, il s’agit de la première fois de l’Histoire des Etats-Unis qu’une équipe aussi novice arrive aux affaires à Washington. Bien des paradigmes pourraient donc changer, dont celui conduisant la politique américaine dans le Sahel, et concernant l’affaire du Sahara.

Enfin, le président du CMES Mohamed Benhamou a mis en valeur la stabilité et la sécurité du Maroc, prenant appui sur ces atouts et y ajoutant d’autres, comme le choix démocratique et l’ancrage dans une logique économique équilibrée, pour prédire de bonnes choses dans les relations entre Rabat et Washington pour ces quatre prochaines années au moins.