Formation du gouvernement… ça avance avec la rencontre Benkirane et Lachgar

Formation du gouvernement… ça avance avec la rencontre Benkirane et Lachgar

Les négociations pour la formation d’une majorité parlementaire et du gouvernement ont connu jeudi soir et vendredi matin une brusque accélération, théorique du moins. Le Bureau politique de l’USFP s’est réuni et a confirmé le « oui », et Benkirane a appelé Driss Lachgar, qui lui a rendu visite vendredi dans la matinée. « Oui » toujours…

Et donc, en théorie, le PJD (ou plutôt Abdelilah Benkirane) dispose d’une majorité de 203 députés avec les 20 de l’USFP, suffisante puisque la majorité absolue est de 198 élus à la Chambre des représentants. Que s’est-il donc passé pour en arriver là ?

Le chef de l’USFP insistait pour que Benkirane lui fasse une offre détaillée sur le gouvernement, ce que le chef du gouvernement désigné se refusait à faire. Driss Lachgar a renoncé à cette condition en allant rendre visite à Benkirane chez lui. Mais celui-ci a en revanche accepté de le recevoir hors du cadre de la Koutla, comme le Premier secrétaire de l’USFP le voulait.

La rencontre a donc duré une heure, et s’est déroulée dans une ambiance cordiale, tient à préciser le site du PJD. Les tractations en vue de la formation du gouvernement


ont également avancé, les deux parties ayant montré une volonté déterminée à aller de l’avant. Benkirane explique que « les conditions posées par l’USFP, et qui me paraissaient suspensives de tout rapprochement, ont été levées ».

Mais cela ne signifie pas pour autant que le gouvernement à former sera désormais limité aux partis de la Koutla. En effet, Driss Lachgar refuse tout alignement sur le RNI (avec ses deux alliés, le MP et l’UC), tout autant qu’il rejette un rapprochement avec les autres partis de la Koutla, que sont l’Istiqlal et le PPS. Ce qui complique les choses, avec un Lachgar décidément très volatile, car on se rappelle que le 17 octobre, il s’était réuni avec Chabat et avait annoncé lier le sort de son parti à toute décision de l’Istiqlal.

Et le RNI, dans tout cela ? Plusieurs sources au sein du PJD nous ont confié que l’adhésion du parti d’Akhannouch est toujours à l’ordre du jour. Restera le problème de l’UC et du MP, une question qu’il faudra régler entre Akhannouch et Benkirane, qui ne veut pas se priver des compétences des ministres RNI sortants.

Bref, cela avance, vite, mais mal.