Qui sont les 8 candidats à la présidence de la FIFA ?
- --
- 27 octobre 2015 --
- Sport
Les jeux sont faits. La bataille peut commencer. 8 candidats sont officiellement en lice pour succéder à Joseph « Sepp » Blatter à la tête de la FIFA. L’issue est incertaine tant les outsiders sont nombreux et tant les favoris font aujourd’hui de plus en plus pâle figure. Présentations des candidats qui avaient jusqu’à mardi 7 octobre à minuit pour déposer leurs candidatures en vue de l’élection du 26 février.
Ils sont donc 8… Le Suisse Gianni Infantino, le cheikh bahreini Salman, le Sud-Africain Tokyo Sexwale, le prince jordanien Ali, le Français Jérôme Champagne, le Libérien Musa Bility, le Trinitéen David Nakhid et le Français Michel Platini, toujours suspendu par la FIFA et encore plus groggy. Les 8 candidats sont classés, de droite à gauche et de bas en haut dans la photo d’illustration.
David Nakhid (51 ans) est l’ancien capitaine de la sélection nationale de Trinité-et-Tobago ; l'ex milieu de terrain a pas mal bourlingué pendant sa carrière (Belgique, Suisse, Grèce...), jusqu'à s'installer au Liban depuis la fin de sa carrière, où il dirige un centre de formation de jeunes footballeurs. Pas aussi connu que les autres candidats, il semble loin. Il semble honnête.
Gianni Infantino (45 ans) est le secrétaire général de l’UEFA, la richissime confédération européenne de football ; il est le Plan B de son organisme, pour remplacer au pied-levé son patron, mentor et ami Michel Platini. Mais si ce dernier est remis en selle par une éventuelle suspension de sa suspension, il n’est pas sûr que le Suisse renonce. Avocat et polyglotte, il est un excellent connaisseur des arcanes du football mondial.
Le cheikh bahreini Salman ben Ibrahim Al-Khalifa (49 ans) est le patron du football asiatique. Président de la Confédération asiatique de football (AFC) depuis 2013, vice-président de la FIFA et membre de la famille royale du Bahrein, il avait été un fervent supporter de la candidature de l'attribution de la Coupe du monde 2022 au Qatar, attribution dont les conditions font actuellement l'objet d'une enquête de la justice suisse. Il avait auparavant soutenu Michel Platini mais il part handicapé parce que fortement critiqué par des ONG des droits de l’Homme pour son rôle dans la répression du printemps bahreini de 2011.
Jérôme Champagne (57 ans) est Français, ancien diplomate et fin connaisseur des arcanes de la FIFA, puisqu’il y a passé 11 ans sous la férule de Blatter, de 1999 à 2010 ; il fut un temps candidat à la succession de ce dernier. Ancien chef du protocole au Comité français d’organisation (CFO) du Mondial 1998, coprésidé alors par Michel Platini, le diplomate a longtemps été perçu comme le « ministre des affaires étrangères » voire, selon ses opposants, le « porteur de serviette » de Sepp Blatter. Il est, depuis, consultant international de football et conseille plusieurs fédérations à travers le monde.
Le Libérien Musa Bility (48 ans) est président de la Fédération de football de son pays. Pas très connu, peu charismatique, il est en revanche entouré par des soupçons de corruption au Libéria, pays gangréné par ce fardeau, sa fédération de football comprise. Peu de chances de réussite, autant que de succès dans sa carrière en football.
Le prince Ali (39 ans), ancien candidat malheureux contre Sepp Blatter en mai dernier, qu’il a contraint à un second tour, est le troisième fils du roi Hussein, demi-frère du roi Abdallah II. Ali est depuis 1999 le président de la Fédération jordanienne de football et occupe depuis 2011 le poste de vice-président de la Fédération internationale de football association pour l’Asie. Il est aussi le gendre de Lakhdar Ibrahimi, le diplomate algérien bien connu sur la scène internationale et à l’ONU. Cela crée des atouts et des connexions utiles pour Ali.
Le Sud-Africain Tokyo Sexwale (62 ans) est bien plus connu pour avoir été l’ancien compagnon de prison de Nelson Mandela qu’un acteur actif dans le domaine du foot. C’est un homme d'affaires ayant fait fortune dans les télécoms, mais il n'est pas issu du sérail du football. L’homme est ambitieux et charismatique et même s’il n'a jamais occupé de poste dans l'exécutif de l'instance mondiale dirigeante du football, il la connaît bien puisqu'il dirige depuis 2015 le comité de surveillance de l'instance pour Israël et la Palestine, et siège au comité des médias de la Fédération. Il doit son surnom au fait qu’au lieu de foot, sans son enfance, il était un fan de karaté.
Michel Platini (60 ans) était le favori, il ne l’est plus. Il fut capitaine de l’équipe de France, plusieurs fois Ballon d’Or européen ; il fut aussi coprésident du comité d’organisation du mondial français de 1998 et principal soutien à l’élection de Joseph Blatter qui a été son mentor, avant de l’attirer dans sa chute en le compromettant par un versement de 1,8 million d’euros. Il est également président de l’UEFA qui le soutenait dans sa candidature avant de présenter Infantino hier soir.