Les recettes fiscales du Maroc dépassent les prévisions de la Loi de Finances 2024 de 10,8%

Les recettes fiscales du Maroc dépassent les prévisions de la Loi de Finances 2024 de 10,8%

Les recettes fiscales ont enregistré un taux de réalisation de 110,8% comparativement aux prévisions de Loi de Finances (LF) 2024, a fait savoir, mardi à la Chambre des Conseillers, le ministre délégué auprès de la ministre de l'Économie et des Finances, chargé du Budget, Fouzi Lekjaa.

Pour leur part, les recettes non fiscales ont enregistré un taux de réalisation de 104%, a précisé M. Lekjaa, lors d’une présentation devant la Commission des Finances, du Développement économique et de la Planification sur l’exécution de la LF 2024.

Et de noter que les recettes fiscales ont enregistré une hausse de 37,6 milliards de dirhams (MMDH) en 2024 par rapport à 2023, expliquant cette évolution par la progression de l’impôt sur le revenu (+9,5 MMDH), de l’impôt sur les sociétés (+8,4 MMDH), de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) intérieure (+6,1 MMDH), de la TVA à l’importation (+6,3 MMDH), de la taxe intérieure de consommation (+3,7 MMDH), des droits de douane (+1,4 MMDH) et des droits d’enregistrement et de timbre (+1,5 MMDH).

Le ministre a également fait savoir que les recettes ont connu, entre 2020 et 2024, une hausse de 143,5 MMDH pour les recettes ordinaires et de 101,4 MMDH pour les recettes fiscales, précisant que la croissance annuelle moyenne des recettes fiscales s’est établi à 7,9% entre 2020 et 2021, et à 11,9% entre 2021 et 2024.

Concernant les résultats de l’opération de régularisation volontaire de la situation fiscale des contribuables au Maroc au titre de l’année 2024, M. Lekjaa a rappelé que le taux est fixé à 5% de la valeur de ces avoirs et dépenses. Cette opération « a enregistré des résultats remarquables dépassant les prévisions initiales », avec un total de 125 MMDH, réparti à hauteur de 77 MMDH provenant des déclarations bancaires, et 48 MMDH issus des déclarations enregistrées auprès de la Direction Générale des Impôts et effectuées par 8.000 déclarants, a-t-il souligné, notant que cette mesure a permis de renflouer la trésorerie de l’État de 6 MMDH.

Par ailleurs, le ministre a relevé que les dépenses ordinaires ont affiché, à fin décembre 2024, un taux de réalisation de 100,9% comparativement aux prévisions de la LF, tandis que les dépenses en biens et services ont diminué d’environ 5,5 MMDH, soit 6,1%, grâce aux efforts déployés en matière de rationalisation des dépenses de fonctionnement.

Comparées à la même période en 2023, les dépenses ordinaires ont augmenté de 16,4 MMDH (+5,6%), en raison d’une enveloppe de 10 MMDH pour le dialogue social et de 5 MMDH pour les transferts aux académies régionales d’éducation et de formation ainsi qu’au Fonds d’appui à la protection sociale et à la cohésion sociale, tandis que les dépenses d’investissement ont progressé de 6,6 MMDH (+6%), a-t-il soutenu. En outre, M. Lekjaa a mis en exergue la dynamique positive des recettes, en particulier fiscales, ainsi que la maîtrise des dépenses, qui ont permis de réduire le déficit budgétaire à 3,9% en 2024, contre 4,4% en 2023 et 5,4% en 2022.

Et de conclure que le maintien des équilibres financiers et la maitrise du volume de l’endettement, à travers la réduction progressive du déficit budgétaire, conformément à la trajectoire fixée dans le cadre de la programmation budgétaire pluriannuelle, permettront de renforcer la confiance des institutions financières et des partenaires internationaux, et de réussir la mise en œuvre des grandes réformes et chantiers de développement engagés par le Maroc sous la conduite éclairée du Roi Mohammed VI, notamment ceux liés à l’organisation de la Coupe du Monde de football 2030.