La BAD investit 30 M$ dans l’AFC pour des projets climatiques en Afrique
La Banque africaine de développement (BAD) a approuvé, récemment à Abidjan, un investissement de 30 millions de dollars dans l'institution panafricaine, Africa Finance Corporation (AFC) pour le déploiement d’actions vertes innovantes visant à mobiliser des ressources pour des projets d’action climatique à travers le continent.
Ces instruments financiers innovants devraient permettre de débloquer des financements importants pour des projets à fort impact, notamment des centrales éoliennes et solaires à Djibouti et en Égypte et des systèmes de stockage d’énergie au Cabo Verde, indique la BAD dans un communiqué.
L’Africa Finance Corporation exercera un effet de levier sur les capitaux propres verts et mobilisera des financements par emprunt sur les marchés des capitaux pour les réaffecter à des sous-projets, explique la même source. Bien qu’elle contribue pour moins de 3 % aux émissions mondiales de carbone, l’Afrique est confrontée à de graves impacts climatiques et à un déficit annuel de financement des infrastructures de 170 milliards de dollars.
L’investissement de la Banque africaine de développement permet à l’Africa Finance Corporation de jouer un rôle clé dans la mise en place d’un écosystème de financement durable qui comblera ces lacunes afin de créer des opportunités économiques et de renforcer la résilience de l’Afrique face au changement climatique, ajoute la BAD.
Selon le vice-président de la Banque africaine de développement, chargé du secteur privé, de l’Infrastructure et de l’Industrialisation, Solomon Quaynor, la collaboration entre la BAD et Africa Finance Corporation illustre le pouvoir transformateur des partenariats stratégiques.
"L’investissement du Groupe de la Banque dans les actions vertes d’Arica Finance Corporation devrait attirer d’autres investisseurs régionaux et mondiaux, amplifier l’impact de cette initiative et envoyer un signal fort aux investisseurs mondiaux, leur indiquant que l’Afrique est prête à montrer la voie en matière de croissance verte», a déclaré Solomon Quaynor, cité par le communiqué.
"Son engagement de 30 millions de dollars souligne le rôle essentiel du financement durable pour relever les défis climatiques et d’infrastructure de l’Afrique, tout en renforçant notre mission commune d’impulser un changement transformateur à travers le continent.
En travaillant avec un partenaire aux vues similaires qui partage notre vision d’une Afrique prospère et durable, nous faisons progresser des solutions à fort impact qui soutiennent la transition verte et le développement à long terme du continent », a-t-il ajouté.
L’investissement devrait contribuer à la création de plus de 1.600 emplois à temps plein d’ici à 2031, tout en favorisant l’intégration régionale et en produisant une énergie propre et fiable pour alimenter des millions de foyers africains.
Il devrait également favoriser une croissance inclusive et élargir les opportunités économiques pour les populations marginalisées, notamment les femmes et les communautés rurales, selon le communiqué.