L'OMS réunit son comité d'urgence pour évaluer l'épidémie de Mpox
Sur fond de flambée des contaminations au Mpox de par le monde, l’Organisation Mondiale de Santé (OMS) entend réunir son comité d’urgence mercredi prochain pour examiner l'éventualité de déclarer l'épidémie, qui sévit dans plusieurs pays africains, comme une urgence de santé publique de portée internationale.
L’urgence de santé publique de portée internationale est la plus haute alerte que l’OMS peut déclencher, à l’initiative du directeur général et sur recommandation du comité. Dans une note envoyée samedi aux journalistes, l’OMS a indiqué avoir convoqué la première réunion d’urgence concernant la recrudescence du Mpox 2024 à l’appel de son directeur général, Tedros Adhanom Ghebreyesus.
M. Ghebreyesus a annoncé sur X que des recommandations temporaires seront émises par le comité si ce dernier juge que l’épidémie représente « une urgence de santé publique de portée internationale ».
Anciennement appelé la variole du singe, le Mpox est causé par un agent viral qui se propage de l’animal à l’homme mais qui se transmet aussi par contact physique étroit avec une personne infectée par le virus. Baptisée « clade 1b », une nouvelle souche de Mpox, détectée en République démocratique du
Congo (RDC) en septembre 2023 puis signalée dans plusieurs pays voisins, fait craindre une propagation de ce virus.
Selon le chef de l’OMS, le clade 1b « provoque une maladie plus grave que le clade 2 ». La RDC est le pays le plus touché avec 14.479 cas confirmés et suspects et 455 morts au 3 août, soit une létalité d’environ 3%, selon l’agence sanitaire de l’Union africaine.
Le Mpox a été découvert pour la première fois chez des humains en 1970 dans l’actuelle RDC (ex-Zaïre), avec la diffusion du sous-type clade 1 (dont le nouveau variant est une mutation), principalement limitée depuis à des pays de l’ouest et du centre de l’Afrique, les malades étant généralement contaminés par des animaux infectés.
En 2022, une épidémie mondiale, portée par le sous-type clade 2, a touché une centaine de pays à travers le monde, détectée surtout chez des hommes homosexuels et bisexuels. Face à cette vague de contaminations mondiale qui a causé la mort de 140 personnes sur environ 90.000 cas, l’agence onusienne a décrété l’alerte maximale en juillet 2022 avant de la lever en mai 2023.